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Résultat : celui qui graisse la patte continue d'occuper l'espace public. Quant aux autres, on les passe à la matraque ou on détruit leurs biens au bulldozer quand il le faut. Dans le secteur touristique, au passage Tawada notamment, des propriétaires de cafés-restaurants rajoutent quelques tables à même les trottoirs, contraignant les nombreux usagers à s'entasser, se bousculer, contourner et se faufiler entre les tables ou les panneaux d'affichage pour passer. Dans les quartiers de Bensargaou, Al Massira, les Amicales, Bouargalne, Al Oufae Sidi Youssef, Dakhla, Anza, la campagne bat son plein mais avec une franche politique du principe deux poids deux mesures. Le tenant d'un café, dont les pots à plantes ornementales qui délimitaient son espace d'activité ont été saccagés l'avant dernier jour de ramadan, s'étonne qu'un autre café à une cinquantaine de mètres n'ait pas subi le même sort. Certains commerçants, tout en reconnaissant leur tort, disent ne pas s'attendre à cette mesure sans préavis. Plusieurs commerçants trouvent inadmissible le comportement souvent agressif des membres de la commission de contrôle. L'opération de lutte contre l'occupation des espaces publics n'est, de ce fait, qu'une campagne qui finira par un bilan et quelques mobiliers détruits.
La situation illégale finit toujours par reprendre le dessus, tant que la corruption et la gestion soumise à des humeurs continueront à sévir. Il faudra donc des mois pour récupérer les espaces publics occupés et rendre au citoyen et à la ville leur rayonnement. Mais tant que l'esprit de l'exception à la règle, et de « l'acte passager » continue à faire la loi dans une ville pourtant orientée vers le changement, les pratiques de mauvaise gestion auront de beaux jours devant elles. Le citoyen a aussi sa part de responsabilité dans la mesure où il se permet, faisant fi des lois, de squatter l'espace public, un mètre ou deux de clôture, pour s'offrir un ridicule petit jardin comme c'est le cas aux quartiers Al Ouifak, Dakhla, les Amicales, Charaf.