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A Kaboul, le chef d'Etat sortant, Hamid Karzaï, en tête de résultats partiels, et l'ex-ministre afghan des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, revendiquent tous deux la victoire.
Mardi, ce dernier a exclu tout partage de pouvoir et appelé ses troupes "au calme".
Des résultats définitifs sont attendus à la mi-septembre après l'examen par une Commission des plaintes électorales (ECC) de plus de 2.500 dossiers.
"Les Etats-Unis respectent pleinement le processus" électoral sans favoriser un candidat, a affirmé mardi Richard Holbrooke, qui serait, selon certaines sources, favorable à la tenue d'un deuxième tour pour faire baisser la tension.
Pour la communauté internationale, qui admet des fraudes dans tous les camps, l'objectif est de préparer la suite de l'élection et d'endiguer une insurrection talibane meurtrière pour les soldats occidentaux.
"Il faut empêcher les talibans de revenir au pouvoir et ne pas lâcher sur le plan sécuritaire car on ne peut négocier avec eux qu'en position de force", relève un diplomate européen. Mercredi, un attentat-suicide devant une mosquée dans l'est de l'Afghanistan a fait au moins 23 morts, dont le numéro 2 des services secrets afghans.
Plusieurs pays - Inde, Russie, Chine - restent toutefois très réservés à l'idée des Occidentaux de discuter avec des "talibans modérés".
La France veut mettre l'accent sur la "réconciliation" et le "dialogue, éventuellement avec les combattants qui le souhaiteraient après les élections", a déclaré mercredi à l'AFP le représentant français, Thierry Mariani.
"Ce qu'on voudrait, c'est mettre au point un programme de réinsertion économique" pour ces talibans qui abandonneraient les armes, a précisé l'émissaire français qui devait participer à la réunion, à l'instar notamment de ses homologues allemand et britannique.
Dans l'immédiat, la communauté internationale, malmenée par des opinions publiques qui ne comprennent plus l'enjeu d'un engagement militaire dans ce pays, doit montrer une unité de vues sur la manière d'aider au mieux à la reconstruction d'un pays laminé par 30 ans de guerre.
"Les Afghans sont las de la présence internationale et il faut poursuivre le rétablissement de leur souveraineté, renforcer les institutions, les capacités administratives, désenclaver les zones rurales, contribuer au développement économique", poursuit le diplomate.
Mercredi, le directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Antonio Maria Costa, a mis en garde contre le gonflement massif des stocks d'opium en Afghanistan, "bombe à retardement" potentielle pour l'humanité, selon lui.
Si Hamid Karzaï est réélu pour un deuxième mandat, comme s'y attendent nombre de capitales occidentales, les principaux bailleurs de fond de l'Afghanistan pourraient lui imposer une sorte de secrétaire général de la présidence.
"Karzaï est habile, c'est un bon tacticien mais un manager désastreux", résume un responsable ayant souvent affaire à lui. D'où "l'idée d'un secrétaire de la présidence pour assurer la coordination".