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Cinq enfants au moins ont été victimes de ces agressions, ajoute la Minusca.
Le chef de la mission onusienne, Parfait Onanga-Anyanga, s'est rendu à Bambari, ville du centre du pays où les derniers cas ont été signalés, et a promis de punir les responsables.
Selon l'organisation Human Rights Watch (HRW), des Casques bleus de la République du Congo et de la République démocratique du Congo (RDC) ont violé ou exploité sexuellement huit femmes et jeunes filles entre octobre et décembre 2015 près de l'aéroport de Bambari.
La Minusca, qui a mené sa propre enquête, a annoncé qu'elle avait consigné dans leurs casernes 120 Casques bleus venus du Congo-Brazzaville, qui seront rapatriés une fois l'enquête terminée. On ignore s'ils seront remplacés.
Le mois dernier, le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme a fait état de nouvelles accusations d'abus sexuels commis sur des enfants par des soldats, notamment français et géorgiens, lors de leur mission en Centrafrique. Les crimes présumés auraient eu lieu pour l'essentiel en 2014 aux abords ou à l'intérieur du camp de déplacés de M'Poko, près de l'aéroport de Bangui.
Par ailleurs, les Nations unies ont annoncé le 25 janvier être en possession d'informations selon lesquelles des soldats de la paix français, géorgiens et d'un pays européen non précisé se sont livrés à des viols et d'autres agressions sexuelles sur des mineurs pendant leur affectation en République centrafricaine.
Les crimes allégués ont été pour l'essentiel commis en 2014. Ils ont été révélés il y a quelques semaines seulement. Les autorités des pays concernés, ainsi que l'Union européenne, ont été informées et enquêtent sur ces allégations, précise l'Onu.
"Ces accusations sont extrêmement graves et il est crucial que ces cas fassent l'objet d'une enquête approfondie et urgente", a commenté le Haut Commissaire des droits de l'Homme de l’Onu, Zeid Ra'ad Al Hussein, dans un communiqué.
De trop nombreux crimes de ce genre restent impunis, les auteurs bénéficiant d'une totale impunité, a-t-il ajouté.
Quatre militaires français font déjà l'objet d'une enquête depuis l'an dernier pour des faits similaires. Dans un communiqué, l'office du Haut Commissariat aux droits de l'Homme précise notamment que les équipes onusiennes ont interrogé une fillette de sept ans et un garçon de neuf ans qui auraient été victimes en 2014 de soldats français de l'opération Sangaris.
"La fille a dit avoir pratiqué des actes sexuels par voie orale sur des soldats français en échange d'une bouteille d'eau et d'un sachet de biscuits. Elle a déclaré, tout comme son frère de neuf ans, que d'autres enfants avaient été abusés de la même manière lors d'incidents répétés impliquant plusieurs soldats français", précise le communiqué.
Quatre autres filles, âgées de 14 à 16 ans au moment des faits, ont indiqué que leurs agresseurs appartenaient à des contingents opérant au sein de la force de l'Union européenne (EUFOR/RCA)