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Venant des quatre coins du Royaume, les militants de cette centrale syndicale se sont rassemblés dès 9 heures du matin devant le siège de la FDT sis à Hay Laymoune à Rabat avant de se diriger vers le siège du ministère de la Justice et des Libertés en passant par l’Avenue Mohammed V.
Ils ont ainsi scandé des slogans appelant au départ du chef du gouvernement et du ministre de la Justice et des Libertés qui assument la responsabilité des nombreuses atteintes aux libertés syndicales. «Regardez le nouveau Maroc, le Maroc de Benkirane et Ramid, le Maroc de la répression et de l’expulsion», «Nous tenons bon en dépit des bastonnades et des prisons», «Il n’a rien fait, il n’a rien fait, Benkirane doit partir», ou encore «Notre gouvernement est dans le coma, et nos droits sont bafoués», ont-ils répété à l’unisson.
«Les greffiers font face à l’exclusion, au harcèlement, à la marginalisation et à la répression», indique une grande pancarte brandie par quelques militants du Syndicat démocratique de la justice (SDJ) affilié à la FDT.
Sur une autre figure ce leitmotiv : «La marche nationale de protestation pour demander le respect des droits et des libertés syndicales», alors qu’une troisième porte ce slogan «Une marche nationale de protestation pour dénoncer toutes les formes de menace et de chantage pratiquées par le ministre de la Justice et des Libertés».
Quelques militants de la SDJ ont brandi la photo de Taoufik Borch, membre du Conseil national du SDJ et du Conseil national de la FDT limogé récemment de son poste au tribunal de première instance de Tétouan pour des raisons syndicales.
Ramid, précise-t-on, a aussi limogé pour les mêmes raisons le chef du service de greffe du tribunal d’Essaouira. Il a également pris des mesures vengeresses contre les fonctionnaires du secteur. En 2013, il avait sanctionné Fakhreddine Benhaddou, secrétaire général adjoint du Syndicat en le démettant de ses fonctions de responsable du secrétariat greffe du tribunal de première instance de Ksar Kébir, parce qu’il avait pris part à un mouvement de protestation contre le ministre pjdiste venu inaugurer le nouveau siège dudit tribunal.
Dans son allocution devant le ministère de la Justice et des Libertés qui a été encerclé par les forces de l’ordre, le secrétaire général de la FDT, Abdelhamid Fatihi, a fustigé la politique que mène le gouvernement Benkirane depuis 2012. Une politique marquée par le gel du dialogue social, les atteintes aux libertés syndicales et l’atteinte au pouvoir d’achat de la classe ouvrière et des classes moyennes.
Pour sa part, le secrétaire général du SDJ, Abdessadek Saidi, a mis l’accent sur l’obsession de Mustapha Ramid à vouloir mettre le SDJ à genoux, voire à l’éradiquer en limogeant ses militants et en concoctant un découpage électoral qui réduit le nombre de délégués des fonctionnaires de 408 à 200.
Mis le dos au mur, le ministre de la Justice et des Libertés cherche à noyer le poisson en diffusant un communiqué de presse. Dans ce communiqué rendu public la veille de la marche de la FDT, Mustapha Ramid affrime que ledit découpage «s'est déroulé dans le strict respect des dispositions juridiques régissant cette procédure et en application des circulaires et notes de la Fonction publique appliquées à tous les secteurs sans exception». Et d’ajouter que son département a «entrepris toutes les mesures et les préparatifs nécessaires pour que l'élection des délégués des fonctionnaires se déroule dans les meilleures conditions et dans le respect total des principes de transparence et d'égalité entre les partenaires sociaux sans aucune discrimination».
Pince-sans-rire, le ministre y avoue également avoir limogé deux responsables du secteur de la justice (l’un en fonction à Essaouira et l’autre à Tétouan) parce qu’ils ont assumé leurs responsabilités syndicales et appelé les fonctionnaires à prendre part à la grève observée par le SDJ en février dernier.