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R.T. El Alami et N. MayaraCette réunion, a souligné le conseiller parlementaire ittihadi, a été l’occasion de débattre des développements qui ont suivi ladite résolution européenne et de mettre l’accent sur la nécessité de situer tous les processus de coopération et d’échanges entre les deux parties dans un cadre institutionnel assujetti à des règles et des dispositions juridiques à même de préserver les intérêts de notre pays d’autant que les composantes parlementaires du Royaume ont enregistré dans leur ensemble que le Parlement européen s’est révélé être «l’otage» de lobbies cherchant par tous les moyens et dans toutes les circonstances à nuire aux intérêts du Maroc en dehors de tout cadre institutionnel et à la marge de toutes les questions se rapportant au partenariat entre les Parlements marocain et européen.
C’est avec l’espoir d’insuffler une dynamique toujours plus forte à la relation qui unit nos institutions, qu’il s’impose aujourd’hui d’engager une discussion franche sur toutes les questions d’intérêt mutuel
Par ailleurs, le président du Groupe socialiste-opposition ittihadie à la Chambre des conseillers a annoncé que les travaux de la commission thématique chargée de l’évaluation du partenariat en question se penchent sur l’examen de cette situation afin de remédier aux dysfonctionnements des règles de coopération supposées l’encadrer et de mettre à nu toutes les manœuvres pernicieuses et agissements fallacieux fomentés par des lobbies téléguidés se déployant contre les intérêts de notre pays à travers des mensonges aussitôt dévoilés et des campagnes tendancieuses hostiles.
Et de mettre en avant que cet état de choses nécessite une réaction cruciale qui puisse y faire face et soit à même de défendre les intérêts du Maroc et immuniser les rapports de l’Institution parlementaire marocaine avec les différentes institutions européennes, notamment le Parlement des 27.
Rappelons d’autre part que les présidents des deux Chambres du Parlement, Rachid Talbi El Alami et Enaam Mayara, ont été destinataires d’une lettre envoyée par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola le 2 mai, dans laquelle l’on peut relever « une volonté commune à la nôtre de veiller en toute circonstance à la poursuite du dialogue entre nos deux institutions législatives respectives dans l’intérêt bien compris du partenariat stratégique entre le Maroc et l’Union européenne ».
Dans une missive adressée en réponse à Roberta Metsola, les deux présidents des deux institutions législatives marocaines ont noté que « ce partenariat unique nous engage à agir avec respect et détermination en faveur du développement des relations entre les formations politiques que forment nos nations, à travers les institutions qui en émanent-le Parlement marocain et le Parlement européen ».
Youssef AïdiToutefois, ayant rappelé que la résolution du Parlement européen du 19 janvier et les développements subséquents qui s’ensuivirent ont lourdement impacté l’image de l’Institution législative européenne auprès de toutes les forces vives de la nation marocaine, ils ont souligné avoir été grandement surpris, « alors que nous croyions voir en votre lettre un potentiel de dialogue » par les prises de positions injustes et intempestives, contenues dans le projet de rapport sur « l’ingérence étrangère dans tous les processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation », projet établi le 15 mai 2023 par la commission spéciale sur « l’ingérence et la désinformation et sur le renforcement de l’intégrité » (ING2) au Parlement européen.
La détérioration des rapports entre les deux institutions législatives nécessite une réaction ferme à même d'y faire face et de défendre les intérêts du Maroc
« Ce projet sera, comme vous le savez, soumis au vote de la prochaine plénière du Parlement européen. A en juger par son contenu inquisitoire et ses recommandations hostiles, ce projet, s’il est adopté, handicapera toute perspective positive entre nos deux institutions », ont alerté les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, Rachid Talbi et El Alami et Enaam Mayara, qui ont ajouté que devant ce navrant constat, « nous en appelons au sens de la responsabilité qui ressort de votre lettre et vous invitons à donner effet à votre décision de désigner la composante européenne de la commission parlementaire mixte, afin que cette commission - à travers ses co-présidents marocain et européen- puisse se réunir immédiatement et s’entendre rapidement sur une issue favorable ».
Là-dessus, Talbi El Alami et Mayara ont mis en avant que « si notre partenariat a pour vocation de surmonter des questions difficiles, force est de constater que ce que nous relevons trop souvent dans les propos et les documents issus du Parlement européen à l’endroit du Maroc, se situe au-delà du cadre de la critique constructive, et s’inscrit ouvertement dans l’offensive injuste et infondée ».
Ainsi, pour les deux responsables parlementaires marocains, « les nécessaires échanges qui animent le dialogue entre nos deux communautés politiques doivent aller de pair avec un rapport digne des citoyens qu’ils servent ».
Ils ont soutenu, par ailleurs, que « c’est avec l’espoir d’insuffler une dynamique toujours plus forte à la relation qui unit nos institutions, qu’il s’impose aujourd’hui d’engager une discussion franche sur toutes les questions d’intérêt mutuel ».
Et de conclure : « Nous nous tenons disposés à échanger avec vous sur les voies à poursuivre, ainsi qu’à recevoir les indications les plus positives quant au développement de notre coopération ».
C’est précisément ce qui ressort de la déclaration pertinente du président du groupe socialiste-opposition ittihadie à la Chambre des conseillers, Youssef Aïdi, en marge des travaux de la commission thématique chargée de l’évaluation du partenariat maroco-européen, mettant l’accent notamment sur la nécessité d’inscrire le partenariat en question et les échanges entre les deux institutions législatives marocaine et européenne dans un cadre institutionnel conforme aux dispositions et aux règles du droit international relatives aux différentes formes de coopération et de partenariat entre institutions reconnues de toute part.
En effet, la similitude des positions des présidents des deux Chambres du Parlement et celle du conseiller ittihadi reflète l’attachement indéfectible de toutes les composantes du champ politique marocain, majorité et opposition à la défense inconditionnelle des intérêts du pays face à toutes les manœuvres étrangères hostiles et tendancieuses.
Rachid Meftah