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Cette initiative vise à soutenir la mise en œuvre de ce mécanisme, en se basant sur les expertises et les bonnes pratiques acquises grâce aux programmes conjoints de l'UE et du CdE en matière de soutien aux institutions nationales indépendantes des droits de l'Homme.
Dans une allocution de circonstance, le coordinateur du mécanisme national de prévention de la torture, Mohamed Benajiba, a souligné l'importance de ce programme qui a contribué au développement de l'efficacité du mécanisme, notant que des sessions de formation sur différentes thématiques ont été organisées dans ce cadre, notamment sur les techniques de visite des lieux de privation de liberté et les droits des détenus, tout en intégrant les meilleures pratiques au niveau international. Il a, à cet égard, fait savoir que parallèlement aux initiatives lancées dans le cadre de ce programme, le mécanisme a poursuivi son travail sur le terrain, en effectuant près de 163 visites des lieux de privation de liberté, y compris les locaux de garde à vue de la police et de la gendarmerie Royale, les établissements pénitentiaires, les hôpitaux psychiatriques, les centres de protection de l'enfance et les maisons de retraite.
Affirmant que ces visites ont contribué à améliorer les conditions de détention et à sensibiliser les acteurs concernés, M. Benajiba a relevé que grâce au soutien de ce programme, une première visite thématique consacrée aux femmes incarcérées a été effectuée.
Plus de 2.498 détenues ont été auditionnées au sein de 43 établissements pénitentiaires, ce qui a permis de collecter des données importantes et d'identifier les besoins spécifiques de cette population vulnérable, à même de formuler des recommandations pour améliorer leurs conditions de détention, a-t-il ajouté.
De son côté, le responsable au sein du Conseil de l'Europe, Tigran Karapetyan, a salué les résultats du programme et le partenariat avancé entre le CdE, le CNDH et le mécanisme national de prévention de la torture au Maroc.
Dans une déclaration à la MAP, M. Karapetyan a estimé qu'au bout de quatre années d'efforts conjoints, ces organes ont pu renforcer leurs capacités et réussi à garantir une meilleure protection des droits de l'Homme en détention.
Ce programme, a-t-il dit, a permis de développer des guides pratiques, de mettre en place des mécanismes de travail et d'établir des relations de partenariat avec le mécanisme de prévention de la torture au Maroc ainsi qu'avec des mécanismes européens pour l'échange d'expériences et des bonnes pratiques.
Et de noter que ce programme, lancé en 2020, repose sur plusieurs axes, dont le renforcement des capacités, l'échange d'expertise, l'amélioration du réseautage au niveau régional et international, ainsi que la publication d'un guide sur les droits des détenus.