-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
-
Gaza compte le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde
-
L'Unrwa annonce suspendre la livraison d'aide par un point de passage clé depuis Israël
-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
A 71 ans, le dirigeant chiite occupe le "perchoir" de la Chambre des députés depuis 17 ans, signe de sa longévité politique.
Le poste de président du parlement est traditionnellement réservé à un chiite et Nabih Berri était le seul candidat.
Mais l'ampleur de sa réélection - 90 des 128 parlementaires ont voté pour lui - illustre également l'amélioration du climat politique libanais et les grandes manoeuvres en cours au Proche-Orient.
Ainsi, le Courant du futur, parti sunnite à la tête de la coalition majoritaire au parlement et dirigé par Saad Hariri, s'est prononcé en faveur de Nabih Berri, chef du mouvement Amal et proche du Hezbollah pro-iranien.
Saad Hariri, favori pour diriger le futur gouvernement après sa victoire aux élections législatives du 7 juin dernier, s'était fortement opposé à Nabih Berri lors de la crise politique de l'an dernier, qui avait conduit le Liban au bord d'une nouvelle guerre civile.
Le soutien de Saad Hariri à Nabih Berri est également révélateur du rapprochement amorcé entre l'Arabie saoudite, qui appuie Hariri au même titre que les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux, et la Syrie, jusqu'à récemment puissance tutélaire du Liban.
Déchiré par les guerres civiles, le pays du cèdre a constitué pendant de longues années le terrain d'expression privilégié des rivalités arabes, notamment entre Ryad et Damas. La large réélection de Nabih Berri intervient par ailleurs au lendemain de l'annonce par Washington du retour prochain à Damas d'un ambassadeur américain, après quatre années d'interruption.
En renouant avec la Syrie, alliée de Téhéran, Washington espère inciter l'Iran à accepter la main tendue de Barack Obama.
S'adressant aux députés, Nabih Berri a exhorté la classe politique libanaise à exploiter "cette période régionale et internationale pour renforcer la paix et la stabilité du Liban".
"Ceci exige de nous que nous facilitions la mise en place d'un nouveau gouvernement", a-t-il ajouté.
Mercredi, après un entretien avec le président du parlement, Saad Hariri a expliqué que son vote avait pour objectif de "renforcer l'unité nationale et de préserver la paix civile".
Le dirigeant chiite libanais Hassan Nasrallah et le leader druze antisyrien Walid Joumblatt se sont rencontrés jeudi dernier pour la première fois depuis plus de trois ans.
Lors des élections législatives, la coalition antisyrienne du 14-Mars, dirigée par Hariri et dont fait partie Joumblatt, s'est imposée face au Hezbollah de Nasrallah et son principal allié chrétien Michel Aoun en remportant 71 des 128 sièges de l'Assemblée.
Le Hezbollah s'est prononcé à maintes reprises en faveur de la formation d'un "gouvernement d'union nationale" qui réserverait un droit de veto à l'alliance minoritaire à laquelle il appartient.
Le président libanais Michel Souleïmane, un chrétien maronite élu l'an dernier, devait tenir vendredi et samedi ses consultations pour choisir le futur Premier ministre, qu'il devrait nommer samedi.