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«A notre avis, de telles actions ne sont en rien fondées et sont mal intentionnées», a estimé la diplomatie russe, dans un communiqué.
«Nous ne comprenons pas les causes qui ont poussé le ministère américain de la Justice à faire des déclarations publiques dans l’esprit des «histoires d’espions» du temps de la Guerre froide», a martelé le ministère des Affaires étrangères.
«Il est fort déplorable que tout cela ait lieu dans le contexte de la +relance+ des relations russo-américaines, annoncée par l’administration des Etats-Unis elle-même», juge-t-il encore.
Le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov a demandé des explications et ironisé sur le calendrier de l’annonce des arrestations de dix espions présumés, celles-ci intervenant quelques jours seulement après une visite, jugée positive, aux Etats-Unis du président Dmitri Medvedev.
«Le moment, où cela a été fait, a été choisi avec une élégance particulière», a-t-il remarqué, d’un ton grinçant.
Cinq des dix personnes arrêtées dimanche aux Etats-Unis dans le cadre de cette affaire ont comparu lundi à New York devant un juge fédéral qui a ordonné leur maintien en détention provisoire.
Une onzième personne avait par ailleurs échappé au coup de filet. Une source policière chypriote a ensuite annoncé mardi l’arrestation de ce suspect à l’aéroport de Larnaca (sud), un Canadien dénommé Robert Christopher Metsos (54 ans), recherché dans le cadre de l’affaire d’espionnage.
Il a cependant été remis en liberté contre le versement d’une caution de 26.500 euros en attendant son extradition. Soupçonnés de faire partie d’un réseau d’espionnage, et, pour neuf d’entre eux, de blanchiment d’argent, les suspects risquent des peines comprises entre 5 et 25 ans de prison, selon un avocat.
Ils disent être Américains, Canadiens ou Péruviens, selon les deux plaintes déposées contre eux et qui ne précisent pas leur nationalité réelle.
Le Service de renseignement extérieur (SVR), au premier rang des accusés selon les autorités américaines, s’est refusé à tout commentaire. Le Kremlin n’a pas non plus voulu se prononcer, estimant que seul le chef de l’Etat était à même de s’exprimer sur un tel sujet.
«Si Dmitri Anatolevitch (Medvedev) juge nécessaire de dire quelque chose, le seul commentaire qu’il y aura sera le sien», a indiqué un porte-parole de la présidence russe à l’AFP.
Pour sa part, le ministère russe des Affaires étrangères a fait profil bas hier.
« Nous comptons sur le fait que l’incident lié à l’arrestation aux Etats-Unis d’un groupe de personnes soupçonnées d’activités de renseignement en faveur de la Russie n’aura pas d’effets négatifs sur les relations russo-américaines », a indiqué un porte-parole de la diplomatie russe à l’AFP.
Le ministère a indiqué « prendre acte » des déclarations du porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, qui a minimisé l’importance des conséquences de ce scandale dans le contexte de la relance des relations russo-américaines.