Moralisation du processus électoral : Un Observatoire pour la défense de l'électeur

C'est officiel, l'Observatoire marocain pour la défense de l'électeur a été lancé mercredi dernier à Rabat. Le baptême du feu de cette ONG s'est déroulé en présence d'acteurs politiques, diplomatiques, médiatiques et associatifs. A cette occasion, le président de l'Observatoire, Khalid Trabelsi, a prononcé un discours inaugural dans lequel il a expliqué les conditions de création de cette nouvelle ONG chargée de la défense des droits de l'électeur, le contrôle de l'action des organes élus et la vérification du degré de respect de leur contrat avec leurs électeurs. « La création de l'Observatoire marocain pour la défense des droits de l'électeur intervient dans un souci de réhabiliter le rôle de l'électeur, la défense de ses droits, en créant un outil civil de suivi et d'observation des entités élues et la création d'une dynamique politique de contrôle de l'action de ces entités », a expliqué le premier responsable de l'Observatoire, dévoilant par la même occasion un ambitieux plan d'action en perspective des législatives annoncées de 2012. Journées d'études sur des thèmes tels que le Code électoral, la loi sur les partis politiques, la Charte communale, la loi sur les régions ; mise en place d'un guide pratique sur les droits de l'électeur ; lancement d'une initiative nationale pour l'incitation des électeurs à participer massivement aux consultations électorales, avec une méthodologie moderne et selon une vision ouverte et diversifiée ; des stages de formation dans le domaine du contrôle des opérations électorales, le dépouillement des voix, la rédaction des rapports …
Et ce n'est pas tout … L'Observatoire annonce également avoir élaboré une feuille de route post-électorale où un travail minutieux sera réalisé en termes de suivi et de contrôle de l'action des instances élues, et l'application des promesses avancées aux électeurs.
Pour information, l'Observatoire marocain pour la défense des droits de l'électeur compte un groupe de travail composé d'acteurs politiques, associatifs, des universitaires, des chercheurs et des experts. 15 membres siègent au bureau exécutif de cette ONG, alors que 39 constituent son comité administratif.