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Le Maroc accueille les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, malgré les récents défis, notamment le séisme dévastateur dans la région d'Al Haouz. Cet entretien avec l'économiste et membre du Conseil national de l’USFP, Mokhtar Bedraoui, offre un aperçu précieux de l'importance de cet événement historique qui se tient pour la première fois en 50 ans sur le continent africain.
L'accueil par le Maroc des Assemblées annuelles des institutions du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale constitue un soutien solide au Maroc en cette période difficile, à la suite du récent violent séisme. Selon vous, quelles sont les signaux envoyés par le maintien de la tenue des Assemblées annuelles pour l'année 2023 à Marrakech à leur date initiale? Quelle est la valeur ajoutée que le Maroc peut tirer de l'organisation et de la réussite de cet événement, qui se tient pour la première fois en 50 ans sur le continent africain?
Mokhtar Bedraoui : Permettez-moi de dire que la décision d’accorder au Maroc l’organisation de cet évènement date d’avant 2020. Cependant, sa tenue a été reportée deux fois successives à cause de la pandémie de Covid-19.
Le 18 septembre de cette année, soit 10 jours après le triste séisme qui a violement secoué la région d’Al Haouz, ces deux grandes institutions financières mondiales ont annoncé le maintien du déroulement de leurs Assemblées annuelles au Maroc. Ce fut une excellente initiative et une décision bien réfléchie.
Certes, l’une des raisons avancées est le soutien moral du Maroc dans cette douloureuse épreuve, mais aussi, entre autres, un signal fort de reconnaissance des avancées structurelles qu’a réalisées notre pays depuis la fin du plan d’ajustement structurel.
D’autre part, cet événement qui est le deuxième en son genre en Afrique, représente une occasion importante pour les officiels de 189 pays d’apprécier sur le terrain les avancées que notre pays a réalisées en termes d’infrastructure et d’économie.
C’est aussi une occasion de promouvoir les potentialités organisationnelles et d’accueil du Maroc car pendant une semaine les caméras du monde entier seront tournées vers le Maroc.
Ainsi la valeur ajoutée sera positive et ses retombées économiques et politiques se ressentiront au cours des années à venir. D’autant que notre pays a un calendrier riche en évènements importants à organiser comme le plan de réaménagement d’Al Haouz, la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. Cela créera une dynamique économique importante à fortes retombées en termes d’investissements publics et privés qui se traduiront par la création d’emplois et des points supplémentaires de croissance. Ceci nous interpelle évidemment sur la gouvernance à mettre en place pour réussir tout cela et en tirer des bénéfices socioéconomiques durables.
Les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale constituent une opportunité idéale pour faire entendre la voix de l'Afrique et ses préoccupations au sein de la communauté internationale. L'Afrique sera l'un des principaux axes de la reprise de l'économie mondiale. Selon vous, quelles sont les enjeux pour les pays africains lors de cet événement, notamment en ce qui concerne l'interconnexion entre les pays, la suppression des barrières commerciales et non commerciales, ainsi que les monnaies numériques ?
Tout d’abord il faut rappeler que la tenue triennale des Assemblées du FMI et de la BM en dehors des Etats-Unis est davantage une façon de faire durer la vocation internationale de ces deux groupements des nations. À ce titre n’oublions pas que le Maroc avait déjà présidé celles de 1992 à Washington.
Cependant, le rôle officiel de ces Assemblées est essentiellement d’ordre macroéconomique car elles réunissent le conseil des gouverneurs des banques centrales à côté du comité de développement et du comité monétaire et financier. De ce fait, on évoque prioritairement les questions d’argent, les conditions d’éligibilité et surtout comment rembourser la dette et le service de la dette en devises étrangères, le dollar américain généralement.
Les axes qui seront développés ont trait traditionnellement à la conjoncture économique mondiale, au développement économique durable et financièrement sain, à la lutte contre la précarité et la pauvreté, et à l’amélioration des aides en ciblant les pays les plus nécessiteux. Cette année, une partie importante de ces questions sera, selon moi, accordée aux risques climatiques et aux tensions géopolitiques que vit le monde actuellement.
Par conséquent, officiellement les Assemblées annuelles de ces institutions n’ont pas de liens directs avec leurs mécaniques de fonctionnement qui, nonobstant le changement opéré en 2008 et renforcé en 2016, obéissent toujours aux mêmes schémas techniques des deux institutions qui demeurent contraignants et limitent le choix et les orientations socioéconomiques et politiques des pays qui sollicitent les financements offerts par le FMI notamment. En effet, se trouver dépendant de ses financements n’est ni une sinécure ni la panacée universelle pour des économies nationales ou régionales comme en Afrique.
Revenons aux Assemblées de cette année. Pour le Maroc et l’Afrique en général, cela pourrait être une bonne opportunité pour mieux placer leurs préoccupations et leurs orientations dans l’agenda de la finance mondiale et les priorités à traiter d’une façon urgente et efficace.
Pour l’Afrique, les problèmes sont multiples et complexes. Ils concernent le politique, l’économique, le social et l’environnement.
De prime abord, les pays africains doivent s’atteler à constituer des groupes homogènes pour siéger au conseil d’administration du FMI, afin d’adopter une approche collective et convergente à même de défendre leurs dossiers auprès des instances de ladite institution.
Pour le volet coopération économique et monétaire, il faut rappeler que le vrai problème est l’existence aberrante et néocoloniale de la zone CFA qui englobe 14 pays et non des moindres eu égard à leur taille, à leur population et à leurs enjeux économiques. Les critères dictés au sein de cette communauté monétaire sont contraignants, limitent les chances de développement et exacerbent l’instabilité politique, ce qui se traduit par une paupérisation accrue et l’exclusion sociale des personnes. Il n’y a pas pire que la non souveraineté monétaire et ses conséquences sur les orientations budgétaires.
Le démantèlement des barrières aux échanges internationaux est l’une des missions du FMI à côté de l’OMC. Mais avec la dépendance monétaire, la faible industrialisation de l’Afrique qui est un continent pourtant très riche en force de travail, en matières premières et naturelles déterminantes, rend les échanges du continent déséquilibrés en termes de recettes d’exportation et de charge des importations, ce qui creuse structurellement les déficits des balances des paiements et accroît la dépendance et la fragilité financières de plusieurs pays africains.
Les préoccupations majeures qui devraient de ce fait être défendues et portées par l’Afrique devraient être le renforcement des échanges Sud-Sud et l’indépendance monétaire et de change.
Concernant la monnaie virtuelle dite cryptomonnaie, le chemin est encore long pour une généralisation et une normalisation mondiale ou même régionale. Les visions économiques notamment monétaires ne sont pas encore convergentes et la pluralité des cadres juridiques ne facilite pas la tâche.
Le champ de développement des cryptomonnaies est encore parsemé d’embûches et de craintes, exacerbées des suites des débâcles ayant secoué certaines plateformes de cotation.
A mon avis, le concept n’est pas encore mature et présente des lacunes susceptibles de détourner la monnaie de sa raison d’être qui est la facilitation des échanges et non la spéculation. Le FMI a entamé dans ce sens une expérience pédagogique pour ses ressources humaines. On en verra le résultat.
Lors de cet événement majeur, les dirigeants de l'économie mondiale issus de 189 pays sont réunis pour discuter de la manière de travailler ensemble afin de surmonter les défis affectant les pays à faible revenu. Une attention particulière sera accordée à la question de la résilience climatique qui constituera l'un des principaux sujets à l'ordre du jour. Quelles sont les attentes et les principales aspirations derrière ces Assemblées ?
Les champs et modes d’intervention du FMI et de la BM sont différents certes mais ils sont a priori convergents et complémentaires car ils visent tous les deux à assurer des interventions particulièrement ciblées et coordonnées dont le financement du développement économique et social pour la BM et la stabilité macroéconomique et de change à travers la surveillance et le conseil pour les politiques économiques des nations et des zones qui sont, entre autres, du ressort du FMI.
On retient par conséquent le développement et la stabilité. La question conséquente serait de savoir ce que veulent insinuer ces deux concepts quand il s’agit de la chose publique nationale et mondiale.
Le développement n’est pas la croissance. Si cette dernière est plus conjoncturelle, le développement est plus global et c’est cette globalité qui peut se traduire par la stabilité socioéconomique et politique.
La condition fondamentale de la stabilité est la sécurité durable et préventive dont la sécurité alimentaire et la gestion rationnelle des ressources naturelles telle que l’eau en l’occurence. Ce qui nous mène aux risques environnementaux et la gestion des changements climatiques. C’est désormais indissociable.
Les attentes dans ce credo sont nombreuses et vitales. Mais toute action isolée dans ce sens sera vaine. Aussi faut-il une prise de conscience collective qui stimule la réflexion commune pour trouver des solutions aux causes du changement climatique dont le soutien inéluctable et immuable à l’économie verte. Ceci concerne les grands pollueurs qui sont les pays les plus riches et les plus influants dans le conseil d’administration du FMI et des groupes de la Banque mondiale.
A cet effet, espérons que ces Assemblées seront sanctionnées par des décisions courageuses en matière de décarbonisation, de promotion des énergies renouvelables, de lutte contre la déforestation sauvage. Bref un changement radical du mindset du capitalisme irresponsable qui ne cesse de se nourrir fatalement de toutes les crises.
Propos recueillis par Adil Imad
L'accueil par le Maroc des Assemblées annuelles des institutions du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale constitue un soutien solide au Maroc en cette période difficile, à la suite du récent violent séisme. Selon vous, quelles sont les signaux envoyés par le maintien de la tenue des Assemblées annuelles pour l'année 2023 à Marrakech à leur date initiale? Quelle est la valeur ajoutée que le Maroc peut tirer de l'organisation et de la réussite de cet événement, qui se tient pour la première fois en 50 ans sur le continent africain?
Mokhtar Bedraoui : Permettez-moi de dire que la décision d’accorder au Maroc l’organisation de cet évènement date d’avant 2020. Cependant, sa tenue a été reportée deux fois successives à cause de la pandémie de Covid-19.
Le 18 septembre de cette année, soit 10 jours après le triste séisme qui a violement secoué la région d’Al Haouz, ces deux grandes institutions financières mondiales ont annoncé le maintien du déroulement de leurs Assemblées annuelles au Maroc. Ce fut une excellente initiative et une décision bien réfléchie.
Certes, l’une des raisons avancées est le soutien moral du Maroc dans cette douloureuse épreuve, mais aussi, entre autres, un signal fort de reconnaissance des avancées structurelles qu’a réalisées notre pays depuis la fin du plan d’ajustement structurel.
D’autre part, cet événement qui est le deuxième en son genre en Afrique, représente une occasion importante pour les officiels de 189 pays d’apprécier sur le terrain les avancées que notre pays a réalisées en termes d’infrastructure et d’économie.
C’est aussi une occasion de promouvoir les potentialités organisationnelles et d’accueil du Maroc car pendant une semaine les caméras du monde entier seront tournées vers le Maroc.
Ainsi la valeur ajoutée sera positive et ses retombées économiques et politiques se ressentiront au cours des années à venir. D’autant que notre pays a un calendrier riche en évènements importants à organiser comme le plan de réaménagement d’Al Haouz, la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030. Cela créera une dynamique économique importante à fortes retombées en termes d’investissements publics et privés qui se traduiront par la création d’emplois et des points supplémentaires de croissance. Ceci nous interpelle évidemment sur la gouvernance à mettre en place pour réussir tout cela et en tirer des bénéfices socioéconomiques durables.
Les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale constituent une opportunité idéale pour faire entendre la voix de l'Afrique et ses préoccupations au sein de la communauté internationale. L'Afrique sera l'un des principaux axes de la reprise de l'économie mondiale. Selon vous, quelles sont les enjeux pour les pays africains lors de cet événement, notamment en ce qui concerne l'interconnexion entre les pays, la suppression des barrières commerciales et non commerciales, ainsi que les monnaies numériques ?
Tout d’abord il faut rappeler que la tenue triennale des Assemblées du FMI et de la BM en dehors des Etats-Unis est davantage une façon de faire durer la vocation internationale de ces deux groupements des nations. À ce titre n’oublions pas que le Maroc avait déjà présidé celles de 1992 à Washington.
Cependant, le rôle officiel de ces Assemblées est essentiellement d’ordre macroéconomique car elles réunissent le conseil des gouverneurs des banques centrales à côté du comité de développement et du comité monétaire et financier. De ce fait, on évoque prioritairement les questions d’argent, les conditions d’éligibilité et surtout comment rembourser la dette et le service de la dette en devises étrangères, le dollar américain généralement.
Les axes qui seront développés ont trait traditionnellement à la conjoncture économique mondiale, au développement économique durable et financièrement sain, à la lutte contre la précarité et la pauvreté, et à l’amélioration des aides en ciblant les pays les plus nécessiteux. Cette année, une partie importante de ces questions sera, selon moi, accordée aux risques climatiques et aux tensions géopolitiques que vit le monde actuellement.
Par conséquent, officiellement les Assemblées annuelles de ces institutions n’ont pas de liens directs avec leurs mécaniques de fonctionnement qui, nonobstant le changement opéré en 2008 et renforcé en 2016, obéissent toujours aux mêmes schémas techniques des deux institutions qui demeurent contraignants et limitent le choix et les orientations socioéconomiques et politiques des pays qui sollicitent les financements offerts par le FMI notamment. En effet, se trouver dépendant de ses financements n’est ni une sinécure ni la panacée universelle pour des économies nationales ou régionales comme en Afrique.
Revenons aux Assemblées de cette année. Pour le Maroc et l’Afrique en général, cela pourrait être une bonne opportunité pour mieux placer leurs préoccupations et leurs orientations dans l’agenda de la finance mondiale et les priorités à traiter d’une façon urgente et efficace.
Pour l’Afrique, les problèmes sont multiples et complexes. Ils concernent le politique, l’économique, le social et l’environnement.
De prime abord, les pays africains doivent s’atteler à constituer des groupes homogènes pour siéger au conseil d’administration du FMI, afin d’adopter une approche collective et convergente à même de défendre leurs dossiers auprès des instances de ladite institution.
Pour le volet coopération économique et monétaire, il faut rappeler que le vrai problème est l’existence aberrante et néocoloniale de la zone CFA qui englobe 14 pays et non des moindres eu égard à leur taille, à leur population et à leurs enjeux économiques. Les critères dictés au sein de cette communauté monétaire sont contraignants, limitent les chances de développement et exacerbent l’instabilité politique, ce qui se traduit par une paupérisation accrue et l’exclusion sociale des personnes. Il n’y a pas pire que la non souveraineté monétaire et ses conséquences sur les orientations budgétaires.
Le démantèlement des barrières aux échanges internationaux est l’une des missions du FMI à côté de l’OMC. Mais avec la dépendance monétaire, la faible industrialisation de l’Afrique qui est un continent pourtant très riche en force de travail, en matières premières et naturelles déterminantes, rend les échanges du continent déséquilibrés en termes de recettes d’exportation et de charge des importations, ce qui creuse structurellement les déficits des balances des paiements et accroît la dépendance et la fragilité financières de plusieurs pays africains.
Les préoccupations majeures qui devraient de ce fait être défendues et portées par l’Afrique devraient être le renforcement des échanges Sud-Sud et l’indépendance monétaire et de change.
Concernant la monnaie virtuelle dite cryptomonnaie, le chemin est encore long pour une généralisation et une normalisation mondiale ou même régionale. Les visions économiques notamment monétaires ne sont pas encore convergentes et la pluralité des cadres juridiques ne facilite pas la tâche.
Le champ de développement des cryptomonnaies est encore parsemé d’embûches et de craintes, exacerbées des suites des débâcles ayant secoué certaines plateformes de cotation.
A mon avis, le concept n’est pas encore mature et présente des lacunes susceptibles de détourner la monnaie de sa raison d’être qui est la facilitation des échanges et non la spéculation. Le FMI a entamé dans ce sens une expérience pédagogique pour ses ressources humaines. On en verra le résultat.
Lors de cet événement majeur, les dirigeants de l'économie mondiale issus de 189 pays sont réunis pour discuter de la manière de travailler ensemble afin de surmonter les défis affectant les pays à faible revenu. Une attention particulière sera accordée à la question de la résilience climatique qui constituera l'un des principaux sujets à l'ordre du jour. Quelles sont les attentes et les principales aspirations derrière ces Assemblées ?
Les champs et modes d’intervention du FMI et de la BM sont différents certes mais ils sont a priori convergents et complémentaires car ils visent tous les deux à assurer des interventions particulièrement ciblées et coordonnées dont le financement du développement économique et social pour la BM et la stabilité macroéconomique et de change à travers la surveillance et le conseil pour les politiques économiques des nations et des zones qui sont, entre autres, du ressort du FMI.
On retient par conséquent le développement et la stabilité. La question conséquente serait de savoir ce que veulent insinuer ces deux concepts quand il s’agit de la chose publique nationale et mondiale.
Le développement n’est pas la croissance. Si cette dernière est plus conjoncturelle, le développement est plus global et c’est cette globalité qui peut se traduire par la stabilité socioéconomique et politique.
La condition fondamentale de la stabilité est la sécurité durable et préventive dont la sécurité alimentaire et la gestion rationnelle des ressources naturelles telle que l’eau en l’occurence. Ce qui nous mène aux risques environnementaux et la gestion des changements climatiques. C’est désormais indissociable.
Les attentes dans ce credo sont nombreuses et vitales. Mais toute action isolée dans ce sens sera vaine. Aussi faut-il une prise de conscience collective qui stimule la réflexion commune pour trouver des solutions aux causes du changement climatique dont le soutien inéluctable et immuable à l’économie verte. Ceci concerne les grands pollueurs qui sont les pays les plus riches et les plus influants dans le conseil d’administration du FMI et des groupes de la Banque mondiale.
A cet effet, espérons que ces Assemblées seront sanctionnées par des décisions courageuses en matière de décarbonisation, de promotion des énergies renouvelables, de lutte contre la déforestation sauvage. Bref un changement radical du mindset du capitalisme irresponsable qui ne cesse de se nourrir fatalement de toutes les crises.
Propos recueillis par Adil Imad