Mohamed Achaari chez les militants ittihadis de Hay Mohammadi : “Le socialisme, c’est le présent et le futur”

Dans le cadre des rencontres mensuelles qu’organise la section de Hay Mohammadi de l’USFP, la Maison des jeunes de ce quartier militant a abrité samedi une rencontre avec Mohamed Achaari, membre du Bureau politique, sur « Les réformes politiques et l’avenir de la démocratie au Maroc ».
A l’ouverture de son exposé, Mohamed Achaari  a mis l’accent sur le grand intérêt que revêtent les prochaines élections communales et leurs répercussions sur le quotidien des Marocains qui, malheureusement, ont une vision négative de ces échéances qui manquent de transparence.
Pour remédier à cette  situation et mettre fin à toutes les manœuvres de fraude et à l’utilisation de l’argent sale,  les citoyens sont appelés à faire le bon choix de candidats, crédibles et intègres, qui travaillent pour leur pays où doivent régner des valeurs démocratiques.   
Après le chapitre des élections, Mohamed Achaari a évoqué une importante étape dans l’histoire du Maroc, celle de l’alternance.
Dans ce cadre, il a souligné qu’après l’indépendance et après avoir  perdu énormément de temps, plus de trois décennies, tous les acteurs politiques dont l’USFP ont été unanimes quant à la nécessité des réformes profondes et d’un consensus, celui de la transition pour passer, ensuite,  à une nouvelle génération de réformes politiques et constitutionnelles.
« Avec les réformes qui ont été soulevées au cours du VIIIème congrès, nous essayerons,  aux côtés de nos alliés et avec tous les acteurs politiques, d’avancer dans leur élaboration en vue que tout un chacun y participe en les défendant », a-t-il confirmé.
La situation politique au Maroc qui est marquée par plusieurs maux tels la corruption, le clientélisme, l’abus de pouvoir, entre autres, n’est plus tolérable et pour  lutter contre tous ces phénomènes, une stratégie nationale s’impose.
Les réformes auxquelles nous appelons sont à même  de faire évoluer la démocratie, élargir le champ des libertés, la culture des droits de l’Homme,  des domaines qui ont enregistré des avancées notables depuis le gouvernement d’alternance de Abderrahmane Youssoufi.
Et d’ajouter qu’à un certain moment, il fallait tourner la page et ne pas rester prisonnier des anciennes luttes politiques entre les partis nationaux et administratifs. Aujourd’hui, ces derniers qu’on le veuille ou non,  font partie de l’échiquier politique. L’USFP qui avait besoin de forces pas nécessairement proches du pôle socialiste, était dans l’obligation de composer avec toutes les sensibilités qui sont, au moins, pour la pluralité et la consolidation de la démocratie, et ce pour faire réussir cette expérience, première du genre au Maroc.
Le socialisme ne fait pas partie du passé, comme le prétendent certains ; le socialisme c’est le présent et le futur. La crise financière mondiale est la preuve que la pensée socialiste l’emporte sur l’ultralibéralisme qui a montré ses limites. L’Internationale socialiste qui a appelé, via un communiqué, le G20 réuni dernièrement à Londres, à une économie de marché immunisé et équitable, à l’égalité économique et sociale, l’intervention de l’Etat contrôlé par les citoyens, l’esprit de créativité, etc. Ce sont les mêmes pensées et idées de la social- démocratie qui étaient à la base de l’élaboration de solutions financières et économiques de l’avenir, a souligne Mohamed Achaari.
L’édification d’un pôle socialiste est plus que nécessaire pour défendre les valeurs humaines de tolérance, de progrès, de justice sociale et de créativité. 

o Rencontre avec Abdelhamid Jmahri
La section de Ain Sebaa de l’USFP organise aujourd’hui à partir de 18h à la bibliothèque municipale, sise Place Tizi Oussli, une rencontre avec Abdelhamid Jmahri, membre du Bureau politique.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre du programme de mobilisation  et culturel de la section de Ain Sebaa a pour thème « L’USFP et la conjoncture actuelle ».