Mise en place au Maroc de l'Observatoire africain des migrations

Le 31ème Sommet de l'Union africaine adopte la proposition de S.M le Roi Mohammed VI


Libé
Mercredi 4 Juillet 2018

Le 31ème Sommet de l'Union africaine, qui a clos ses travaux lundi soir à Nouakchott, a adopté la mise en place de l'Observatoire africain des migrations au Maroc, suite à la proposition de S.M le Roi Mohammed VI en sa qualité de leader de l'UA sur la question de la migration.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA avait adopté le 11 mai 2018 la proposition de S.M le Roi Mohammed VI, en sa qualité de leader de l’UA sur la question de la migration, d’établir un Observatoire africain des migrations.
Cet observatoire, dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir», aura pour mission de collecter les informations et de développer l’échange d’informations ainsi que la coordination entre les pays africains.
Outre la question migratoire, le Sommet de Nouakchott a examiné plusieurs questions relatives notamment à la lutte contre la corruption, la réforme institutionnelle de l'UA, la mise en oeuvre de la feuille de route principale de l'UA sur les mesures pratiques pour faire taire les armes à feu en Afrique à l'horizon 2020 et d'autres questions en relation avec la paix et la sécurité dans le continent.
A noter, par ailleurs, que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a précisé lors d'une conférence de presse au centre international des conférences qui a abrité les travaux du Sommet, que  la "décision importante" prise dimanche par les chefs d'Etat et de gouvernement au sujet de la question du Sahara marocain consacre la primauté du processus onusien dans la gestion de la question du Sahara marocain et rappelle qu'il n'y a pas de processus parallèle. 
Il a noté, dans ce sens, que le dossier du Sahara marocain "est exclusivement des prérogatives des Nations unies".
"Il n’y a pas de processus parallèle (...). Donc c'est la primauté du processus onusien" qui a été consacrée dans la gestion de la question du Sahara marocain, a réaffirmé le ministre en relevant que cette décision rappelle aussi un autre point important, celui du référentiel. L’unique référence dans le traitement de la question sera les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, rappelle-t-on.
Evoquant la concentration du dossier à certains niveaux au sein de l'UA, il a indiqué qu'”il a été clairement dit que dorénavant c'est au niveau des chefs d'Etat et au niveau du mécanisme qui a été créé que la question sera évoquée”.
Pour ce qui est de ce mécanisme, dont le mandat a été précisé dimanche par le président en exercice de l'UA, Paul Kagame, Nasser Bourita a affirmé qu'il ne s'agit pas d'un mécanisme de traitement de la question du Sahara, ni d’interaction pour trouver une solution à la question. “C'est un mécanisme qui a été créé pour soutenir les Nations unies. Pour interagir avec les Nation unies dans le cadre du mandat de l'organisation onusienne”, a -t-il dit. 
“Donc il y a un seul chef de file, à savoir les Nations unies et il y a des soutiens qui viennent de l'Union africaine, de la Ligue arabe, de l'Union européenne et d'autres instances qui accompagnent les efforts des Nations unies”, a-t-il insisté.
Evoquant, par ailleurs, la thématique du sommet axée sur la lutte contre la corruption, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération est revenu longuement sur le contenu du message de S.M le Roi Mohammed VI adressé à ce sommet dans lequel le Souverain a relevé que ce fléau n’est pas une fatalité africaine, ne représente pas l’apanage du continent et qu’il constitue «un phénomène mondial qui sévit dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud, et il risque de mettre à mal la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD), décidés à l’échelle internationale».
La lutte contre ce fléau requiert une mise en synergie de toutes les expériences et des expertises, dans le cadre d’une vision commune que partagent tous les partenaires, avait notamment souligné S.M le Roi, notant que cette lutte «ne peut en aucun cas devenir une nouvelle forme de domination et de pression» et que «le bien de nos peuples passe par la prévention et la responsabilisation de tous les acteurs de nos sociétés».
Les réformes institutionnelles entreprises au sein de l’Union africaine contribueront également à faire émerger une culture de lutte contre ce fléau, avait estimé le Souverain.


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