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Bon nombre de dirigeants étaient déjà sur place quand la nouvelle du report est tombée. Beaucoup avaient du mal à le croire. Mais c’était d’autant plus vrai que la décision émanait du ministère de tutelle qui, soit dit en passant, en a pleinement le droit et que la très officielle MAP s’est chargée de le diffuser.
Elle nous apprend donc que cela s’est fait en consultation avec le Comité olympique national, le CNOM pour les intimes. La dépêche, bien que trop laconique, fait l’effort de donner une raison à cette prise de décision qui est loin d’être banale. On croit donc savoir que c’est pour permettre aux « différentes composantes du tennis national de se concerter » encore plus qu’elles ne l’avaient fait, jusque-là.
Comme argument, ça ne tient pas vraiment la route. Surtout que lesdites composantes s’étaient déjà concertées, avant, pendant et après les assemblées générales ordinaires et extraordinaires tenues à Dayet Roumi à quelques bornes de Khémisset. On s’en était alors tiré avec deux amendements qui devaient permettre de laisser tomber le scrutin uninominal pour celui de la liste et de réduire le nombre de dirigeants devant siéger au sein du bureau fédéral à onze, au lieu de l’armada qui existait jusque-là sur le papier, pour la plupart, du moins.
Vendredi, en fin d’après-midi, l’annonce de la décision du report a eu un tout autre impact sur « ceux de la liste » que sur ceux « hors-liste ».
Les premiers qui étaient réunis autour de leur « ex-président » Mohamed Mjid et de leur « futur président », Rachid Mrabet, donnaient l’impression de ne pas trop savoir ce qui se passait, dénonçant, en aparté, une « décision inique et injustifiée », alors que les seconds jubilaient, y voyant même la victoire … d’une bataille en attendant de remporter… la guerre.
Les supputations et autres « analyses » de circonstance auront la vie belle. Des moins plausibles aux plus farfelues.
A croire nos fameux analystes qui doivent décidément être dans le secret des dieux, c’est à cause des clubs « corpos », ou ceux d’entreprises, pour les moins initiés, ils n’ont pas, entonne-t-on, à siéger aux côtés des autres. Sauf que cela a toujours été le cas, et personne n’y avait jamais trouvé à redire. Et puis, comme le répète ce membre fédéral sortant ou sautant : « J’ai du mal à imaginer le tennis national sans ces clubs. Heureusement qu’ils sont là ».
D’autres puisent plutôt les raisons du report, loin des courts et du tennis tout court. Ils se disent sûrs et certains que c’est parce qu’un dirigeant bien influent du Comité olympique ne porte pas le président proposé pour la succession de Mjid dans son cœur. Trop léger comme explication.
Fayçal Laârichi, le patron de la SNRT, n’est pas oublié dans ce drôle de hit-parade. Certains se permettent même de le citer. Il aurait ainsi dit : « Je donne au tennis un milliard. Je mérite plus que quiconque d’en assurer la présidence. La moindre des corrections, c’est que l’on devait bien me consulter ». Le croire, ce serait faire du tort à un homme connu pour avoir bien d’autres chats à fouetter, surtout que le « je » en question ne pourrait pas venir de lui, sachant que le petit milliard venant d’un partenaire du tennis national se trouve être la Société nationale de la radio et télévision. Silence radio justement du côté des deux institutions assumant le report. Côté fédération, Mohamed Mjid contrairement à ses habitudes se fait bref : « C’est au ministère qu’il faut s’adresser ». C’est à peine s’il énumère quelques manifestations qui doivent se tenir incessamment et pour lesquelles il semble se faire trop de souci : le Grand Prix Hassan II, la Coupe Davis, le championnat d’Afrique juniors… entre autres.
Et ce n’est sûrement pas un petit débat lors d’une émission de télé et quand bien même on aurait évoqué, assez maladroitement d’ailleurs, « les hautes autorités », qui aurait débouché sur une décision d’une aussi grande importance.
Et si l’on avait concocté tout cela, rien que pour avoir une ou plusieurs autres listes ?
Histoire de donner à la chose des allures « plus démocratiques ».