Mieux répondre aux besoins de santé des adolescents

La santé des adolescents demeure une priorité pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a lancé récemment une consultation sur un cadre d'action mondiale en vue d’améliorer la qualité des services de santé pour ces derniers.
Cette action se fait en soutien à la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent des Nations unies.
Selon l’agence onusienne, l’adolescence est la période de croissance et de développement humain qui se situe entre l’enfance et l’âge adulte, entre 10 et 19 ans. Cette période, estime-t-elle, « représente une transition critique dans la vie et se caractérise par un rythme important de croissance et de changements ». D’où l’intérêt de trouver un cadre propice afin de mieux répondre aux besoins de l’adolescence.
Car, « les adolescents doivent surmonter de nombreux obstacles pour obtenir les services de santé et les produits de base dont ils ont besoin. Certains de ces obstacles touchent aussi les enfants et les adultes; d’autres sont propres aux adolescents », fait observer l’OMS.
Pour rappel, ils sont le groupe de population qui a le moins tiré profit de la transition épidémiologique caractérisée par la baisse de mortalité la plus faible depuis 2000. En plus, rappelle l’organisation, cette catégorie sociale a enregistré une mortalité en hausse liée au VIH malgré la baisse de l’ordre de 30% du nombre total de décès liés au VIH depuis le pic enregistré en 2005.
L’agence estime aussi que cette population « est susceptible d’avoir des risques plus élevés d’issue défavorable de la grossesse que des femmes plus âgées et une couverture moindre en interventions préventives vitales, dont l’accès à une contraception moderne; enregistre un taux de satisfaction inférieur à celui des adultes vis-à-vis des prestations sanitaires proposées, et fait face à des coûts plus élevés et autres obstacles pour accéder aux soins ».
Par ailleurs, argumente l’OMS sur ses pages web, elle a une capacité de décision mais se trouve souvent confrontée à des politiques qui restreignent inutilement l’exercice de ses droits. Et de conclure : «Les adolescents sont victimes de négligence à nulle autre pareille ».
L’organisation rappelle que le travail en cours fournira aux pays et aux programmes des orientations sur les modalités de planification, de mise en œuvre et de suivi de la réponse aux besoins de santé des adolescents intitulée « Survivre, s’épanouir, transformer », qui soit compatible avec la Stratégie mondiale.
Pour rappel, la 68ème Assemblée mondiale de la santé avait demandé à l’OMS d’élaborer, en consultation avec des représentants de la jeunesse, des États membres et des principaux partenaires, un cadre pour une action mondiale accélérée en faveur de la santé des adolescents. Selon les recommandations de l’assemblée, celui-ci devait être aligné sur la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent (2016-2030) et son cadre opérationnel.
Il est à souligner que les représentants des pouvoirs publics, de la société civile, du secteur privé, du monde universitaire, des groupes de jeunes et des personnes physiques sont invités à contribuer à ce travail. Ils peuvent souscrire à cette action en participant à l’enquête en ligne ouverte jusqu’au 28 mars 2016 sur le site de l’OMS.