La liberté d’expression fait partie intégrante de toutes ces libertés tant individuelles que collectives que l’USFP défend depuis toujours et pour lesquelles les militantes et les militants ittihadis ont dû payer de leur vie, de leur intégrité physique ou de leur propre liberté.
Aussi ne contesterions-nous pas que notre parti, acteur majeur et incontournable du champ politique marocain, fasse l’objet d’articles divers, allant dans un sens ou dans l’autre, pour peu que cela se passe dans les règles de l’art. Celles d’une déontologie irréprochable.
Preuve de cette légèreté par laquelle l’auteur de l’article intitulé assez pompeusement d’ailleurs « Loi 22-20 : Lachguar désavoue son ministre de la Justice », il n’a pas trouvé mieux pour donner à la chose une certaine consistance que deux témoignages cités, comme émanant de surcroît de deux « sources du parti » qui étaient pour ainsi dire, histoire d’égayer le décor sans doute « ni gênées, ni amusées ». Impossible d’en savoir plus puisque les mystérieux interlocuteurs auraient, comme par hasard, requis l’anonymat.
Il est tout de même regrettable que dans cet écrit truffé de supputations, il y avait plus de questions que de réponses. Il aura été de loin plus sage de s’adresser sans détour au Premier secrétaire de l’USFP pour avoir toutes les réponses et pour satisfaire ainsi la curiosité du lecteur avisé, celui qui est constamment en quête des news et non des fake news, de l’info et non de l’infox.
L’auteur de l’article va jusqu’à avancer que «sachant que le leader de l’USFP était, encore une fois injoignable pour Médias 24 … »
Et c’est justement là où il a manifestement mis le pied dans le plat. Les confrères de tous bords, et de toutes les tendances, aussi bien de la presse écrite, électronique ou audiovisuelle sont là pour confirmer que Driss Lachguar a toujours fait preuve de disponibilité et qu’il ne s’est jamais soustrait à son devoir d’informer.
De la part du confrère de Médias 24, il n’y a pas eu d’appel, ni de message de quelque nature que ce soit à l’adresse du dirigeant ittihadi.
A l’actif dudit site cependant, c’est qu’il a contacté et cité le ministre de la Justice qui a fait valoir, contrairement à bien d’autres, le devoir de réserve en déclarant : « L’ambiance nationale, conséquence de la crise de l’épidémie du Covid-19, m’interdit d’entrer dans une polémique inutile et surtout inappropriée en pareil moment ».
Et dans l’élan de cette école de nobles et grandes valeurs qu’est l’USFP, Mohamed Benabdelkader ajoute : « Mon éthique politique fait que je refuse de m’immiscer dans la recherche des responsables de cette fuite des textes ».
Et justement, pourquoi ledit confrère s’est focalisé sur l’USFP quitte à broder tout autour, mais s’est abstenu de consacrer, ne serait-ce que quelques lignes, au sens que donne ce ministre d’Etat, auteur de la fameuse fuite à l’étique ?