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Le Maroc et la Suisse entretiennent des relations bilatérales qui ne cessent de s'intensifier et de se diversifier. Quels sont les principaux axes de la coopération entre les deux pays?
Nous nous réjouissons de nos très bonnes relations. Le Maroc, comme la région de l'Afrique du Nord en général, se situe dans le voisinage du continent européen et la langue française est également un trait d’union entre nos pays. Notre nouvelle stratégie MENA, adoptée par le Conseil fédéral en octobre, reflète nos étroites relations. Nous avons fixé, pour les quatre prochaines années, les priorités suivantes : la migration, le développement durable, l’éducation et les nouvelles technologies.
Laissez-moi vous donner quelques exemples : En matière migratoire, nous avons déjà un dialogue régulier ; l’objectif est maintenant de formaliser ces échanges et de les lier à d’autres accords – par exemple une coopération sur l’entraide judiciaire ou la sécurité sociale. Pour ce qui est du développement durable, nos ministères coopèrent déjà en matière de climat, d’énergie, d’agriculture durable et de transport. Nous explorons aussi de nouveaux domaines. Ainsi, en juin 2020, l'ambassade de Suisse et le ministère du Tourisme marocain ont signé un accord pour aider sur 5 ans les provinces d'Azilal et de Béni Mellal à développer le tourisme durable. Ce programme – financé par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) à hauteur de CHF 3,5 millions auxquels s’ajoutent une contribution du Maroc – permettra de créer des emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes.
Chaque année, nous menons des consultations politiques qui nous permettent d’aborder toute la palette de nos thèmes prioritaires.
Sur le plan économique et commercial, quel est le bilan et quelles sont les perspectives des échanges entre les deux pays?
Sur le plan des relations économiques, le bilan est positif. En 2019, le Maroc était le 7ème partenaire commercial de la Suisse en Afrique et la 3ème destination des exportations suisses sur le continent. Les conditions-cadre sont solides : nous avons un accord de libre-échange, de protection des investissements et contre les doubles impositions. Près d’une cinquantaine d’entreprises suisses sont présentes au Maroc, où elles y emploient environ 9.000 personnes. Elles bénéficient d’une bonne visibilité et d’une excellente réputation à travers le pays. La Chambre de commerce suisse au Maroc, basée à Casablanca, est aussi un moteur de nos relations économiques : avec plus de 170 membres, elle promeut l’implantation d’entreprises suisses et les investissements au Maroc. Je vois aussi un potentiel intéressant de coopération au niveau financier, avec le développement de la « Casablanca Finance City ».
La formation professionnelle est l'un des axes importants dans les relations entre le Royaume et la Confédération. La Suisse jouit d'une grande expérience dans ce domaine et le Maroc a adopté une nouvelle feuille de route en la matière.
Comment et sous quelles formes cette coopération technique et professionnelle se décline-t-elle?
Au Maroc, comme dans d’autres pays de la région, beaucoup de jeunes ont une formation universitaire de qualité, mais ils peinent ensuite à trouver un emploi. Le système éducatif suisse permet aux jeunes d’apprendre un métier et d’acquérir des compétences qui sont recherchées sur le marché du travail. Le Maroc est intéressé à développer un tel système. Le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a ainsi effectué une mission en Suisse en mars 2020. Des discussions sur la formation professionnelle ont, par ailleurs, débuté entre le canton du Valais et l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT).
La Suisse a aussi un grand savoir-faire en matière d’innovation. L’ambassade de Suisse au Maroc, l’Académie du Royaume du Maroc et l’Académie Hassan II des sciences et techniques ont prévu de mettre en place en 2021 un cycle de conférences avec des personnalités de premier plan dans le but de créer des synergies académiques. Conjointement avec l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne), l’Université polytechnique Mohammed VI a lancé en 2020 l'initiative «Excellence in Africa» pour soutenir la formation de professeurs et de doctorants en Afrique.
Cette université a également développé un partenariat avec l’Ecole hôtelière de Lausanne dans le but d’assurer une formation de haut niveau aux étudiants marocains et africains.
Nous nous réjouissons de nos très bonnes relations. Le Maroc, comme la région de l'Afrique du Nord en général, se situe dans le voisinage du continent européen et la langue française est également un trait d’union entre nos pays. Notre nouvelle stratégie MENA, adoptée par le Conseil fédéral en octobre, reflète nos étroites relations. Nous avons fixé, pour les quatre prochaines années, les priorités suivantes : la migration, le développement durable, l’éducation et les nouvelles technologies.
Laissez-moi vous donner quelques exemples : En matière migratoire, nous avons déjà un dialogue régulier ; l’objectif est maintenant de formaliser ces échanges et de les lier à d’autres accords – par exemple une coopération sur l’entraide judiciaire ou la sécurité sociale. Pour ce qui est du développement durable, nos ministères coopèrent déjà en matière de climat, d’énergie, d’agriculture durable et de transport. Nous explorons aussi de nouveaux domaines. Ainsi, en juin 2020, l'ambassade de Suisse et le ministère du Tourisme marocain ont signé un accord pour aider sur 5 ans les provinces d'Azilal et de Béni Mellal à développer le tourisme durable. Ce programme – financé par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) à hauteur de CHF 3,5 millions auxquels s’ajoutent une contribution du Maroc – permettra de créer des emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes.
Chaque année, nous menons des consultations politiques qui nous permettent d’aborder toute la palette de nos thèmes prioritaires.
Sur le plan économique et commercial, quel est le bilan et quelles sont les perspectives des échanges entre les deux pays?
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La formation professionnelle est l'un des axes importants dans les relations entre le Royaume et la Confédération. La Suisse jouit d'une grande expérience dans ce domaine et le Maroc a adopté une nouvelle feuille de route en la matière.
Comment et sous quelles formes cette coopération technique et professionnelle se décline-t-elle?
Au Maroc, comme dans d’autres pays de la région, beaucoup de jeunes ont une formation universitaire de qualité, mais ils peinent ensuite à trouver un emploi. Le système éducatif suisse permet aux jeunes d’apprendre un métier et d’acquérir des compétences qui sont recherchées sur le marché du travail. Le Maroc est intéressé à développer un tel système. Le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a ainsi effectué une mission en Suisse en mars 2020. Des discussions sur la formation professionnelle ont, par ailleurs, débuté entre le canton du Valais et l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT).
La Suisse a aussi un grand savoir-faire en matière d’innovation. L’ambassade de Suisse au Maroc, l’Académie du Royaume du Maroc et l’Académie Hassan II des sciences et techniques ont prévu de mettre en place en 2021 un cycle de conférences avec des personnalités de premier plan dans le but de créer des synergies académiques. Conjointement avec l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne), l’Université polytechnique Mohammed VI a lancé en 2020 l'initiative «Excellence in Africa» pour soutenir la formation de professeurs et de doctorants en Afrique.
Cette université a également développé un partenariat avec l’Ecole hôtelière de Lausanne dans le but d’assurer une formation de haut niveau aux étudiants marocains et africains.