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Son chapitre intitulé «Le Cœur» est fondamental dans la mesure où M. Lings apporte un regard singulier et différent sur cette partie du corps humain. En effet, le cœur ouvre sur l’Esprit parce qu’il voit, c’est-à-dire qu’il n’est pas un simple organe corporel. C’est en suivant cette logique qu’El Hallâj a été amené à dire si bien : «J’ai vu mon Seigneur par l’œil du cœur. Je dis : “Qui es-tu ?” Il répondit : “Toi”».
Le cœur est ainsi doté d’une valeur transcendantale, et ce par ses facultés d’unifier les autres organes en un seul. C’est le cœur, et rien d’autre, qui rend possible cette union.
D’autre part, M. Lings souligne même que le sens du soufisme est étroitement lié au cœur étant donné que le soufisme a cette aptitude à « éveiller les cœurs » : « qu’est-ce que le soufisme, subjectivement parlant, sinon l’ “éveil des cœurs ?” ». La tâche d’un soufi est donc de faire sortir le cœur du sommeil car celui-ci peut dormir quand il est aveugle. Comme il est dit à juste titre dans le Coran, « ce ne sont pas leurs yeux qui sont aveugles, mais leurs cœurs». C’est
Nous voilà en face d’un sujet important : la relation entre le cœur et l’intellect. Le cœur est « le centre de l’âme auquel il donne accès, alors que ce centre sert lui- même de passage vers un “cœur” plus élevé, l’Esprit. Ainsi le “cœur” est-il souvent synonyme d’“intellect”, non dans l’usage abusif qu’on fait aujourd’hui de ce mot, mais dans le plein sens du latin intellectus, nom de la faculté permettant de percevoir le transcendant ».
Doté de la faculté d’être le centre du corps, le cœur peut le transcender. Ce rapport qu’entretient le cœur avec la transcendance s’explique, selon M. Lings, par la dimension verticale qui caractérise le cœur par rapport au corps qui a une architecture horizontale dans l’ensemble.
Par conséquent, le cœur ouvre la voie de la création ; il pourrait rendre visible le caché qui se manifeste à travers le signe, et qui dit signe, dit la chose à interroger jusqu’à ce qu’on réussisse à en dévoiler ce qu’elle a de merveilleux, de mystérieux et de mystique. Dans le Coran, il est dit : «Ne regardez pas les choses de ce monde comme des réalités indépendantes, car leur existence à toutes dépend du Trésor caché dont elles ont été créées pour révéler la gloire.»
Par Najib Allioui