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Nommé le 15 août pour succéder à Hervé Renard, Vahid Halilhodzic a eu besoin de quelques jours pour faire le tour du propriétaire, ou plutôt du locataire, pour visiter le Centre sportif de Maâmoura, là où l’équipe nationale a ses habitudes, et définir le cadre de son action à venir. Un cadre certainement partagé avec les joueurs convoqués pour le stage. Des discussions au coin du feu ou devant le ventilateur, qui participent sans aucun doute à créer une nouvelle atmosphère autant que les entraînements.
Et Maroc-Burkina Faso, là-dedans ? Pour ce que l’on sait, ce n’est pas l’affiche la plus renversante de ces vingt dernières années. Le Maroc n’a perdu qu’une seule fois lors des cinq confrontations les plus récentes. Et il n’a jamais gagné par plus de deux buts d’écart. Pour retrouver trace d’un large succès, il faut remonter au 17 novembre 2004 (4-0).
Mais parce que c’est la première de coach Vahid qui va devoir se passer des services de Badr Banoun, Omar Boutayeb, Ghanem Saïss, Mehdi Bourabia et Younès Belhanda, tous a priori blessés, et parce que le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 s’approche à grands pas, ce Maroc-Burkina Faso ne justifie pas le dédain annoncé du public, fortement touché par l’élimination précoce des Nationaux en Egypte. En revanche, il va compter pour les revenants (Azaro, Fadal, Yamiq, Taarabt, Harit, Carcela, Alioui), pour ceux qui attendent leur première sélection (Zniti, Chebbak, Baadi), ou encore pour savoir ce que peuvent donner les associations de plusieurs attaquants auxquelles Hervé Renard ne croyait pas au-delà de quelques minutes en fin de match, même si comme nous vous l’expliquions hier, le technicien bosnien est adepte des systèmes classiques avec un avant-centre.
Marrakech, terre historique du football marocain, est un beau cadre pour un nouveau départ, du moins pour ceux qui croient à cette idée. Mais la théorie du nouveau départ, après la désillusion lors de la CAN, est un artifice de communication. Parce que personne ne peut jurer que les bannis (Benatia, Boutayeb, Boussoufa, Da Costa) ne vont pas revenir. Parce que personne ne sait encore vraiment ce que Vahid Halilhodzic va changer. D’autant plus que plusieurs joueurs ont échappé à la vague qui a emporté les cadres sous Hervé Renard, comme c’est toujours le cas après une phase finale qui marque la fin d’un cycle.
Il y a de nombreux nouveaux visages, mais c’est toujours le cas au mois de septembre. On saura mieux, lors de la prochaine fenêtre internationale prévue en octobre, ce que le nouveau sélectionneur national a voulu changer. La différence sera patente sur quelques choix, un coaching un peu plus acéré peut-être, mais la vision du Onze national de Renard et de Halilhodzic ne peut pas être antagoniste. On s’attend seulement à ce que le Bosnien ait moins d’orgueil sur l’esthétique, la philosophie et la possession du ballon, mais beaucoup plus sur la victoire.
Halilhodzic, fondamentalement, est confronté au même problème que Renard : celui du véritable niveau international des joueurs de l’équipe nationale. Cette équipe qui va prochainement s’attaquer aux qualifications pour la Coupe du monde a perdu gros contre le Bénin. Pour dire vrai, ce n’est plus une grande équipe et elle a peu de grands joueurs. Mais fut-il un jour le cas ? Il ne s’agit pas de la dénigrer, seulement de lui assigner des tâches qu’elle peut assumer, éventuellement de lui suggérer d’être plus collective que les autres, puisqu’elle a moins de talent. Pour le coup, oui, il y aurait du changement.