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“J’ai voulu accompagner le cri des peuples arabes pour la liberté”, a déclaré à l’AFP le compositeur de 62 ans. Sa nouvelle oeuvre, très rythmée, est inspirée de la tradition musicale du maqâm irakien, des airs traditionnels du Levant, de l’Egypte et du Maghreb et de la musique andalouse.
La chorale de l’orchestre de la radio de Leipzig, qui a chanté en arabe, a accompagné l’orchestre symphonique du Qatar au cours du concert à l’opéra de Doha, dans le quartier culturel de Kattara.
“Il y a beaucoup de joie” dans la Suite orientale, qui ambitionne de “faire écho aux cris des peuples arabes, des gens ordinaires, qui étaient réprimés depuis cinquante ans et sont descendus dans la rue pour réclamer la liberté”, a dit Marcel Khalifé.
Par contre, son fils Rami Khalifé, âgé de 31 ans et qui suit les traces de son père, a présenté un Requiem, inspiré aussi de la situation dans le monde arabe.
“Toute cette mort autour de nous, surtout en Syrie et dans les pays du Printemps arabe, m’ont poussé à composer ce Requiem”, a déclaré Rami qui a joué sur le clavecin pour accompagner la soprano coréenne Whal-Ran Seo.
Pour Marcel Khalifé, engagé à gauche depuis sa jeunesse et inébranlable optimiste, les deux oeuvres sont “complémentaires”.
L’aspiration des Arabes à la liberté est “un processus irrévocable malgré le confessionnalisme et les extrémistes religieux, même si des années difficiles nous attendent”, affirme-t-il.
Marcel Khalifé a joué un rôle important dans la mise sur pied de l’orchestre philharmonique du Qatar qui s’est déjà produit à New York, Londres et Paris et a notamment joué son “Concerto arabe” et sa “Suite andalouse”.
La création en 2007 de cet orchestre fait partie des efforts du Qatar, richissime Etat gazier, pour devenir un pôle culturel dans le Golfe.