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Dans la capitale britannique, pour le troisième week-end consécutif, un cortège s'est formé à l'appel du mouvement Palestine Solidarity Campaign (PSC): il est parti des rives de la Tamise afin de suivre un tracé menant à Parliament Square, non loin de Big Ben, tandis que plus de 1.000 policiers étaient mobilisés.
"Une pause humanitaire n'est pas suffisante, il faut qu'il y ait un cessez-le-feu complet", a déclaré à l'AFP une manifestante, Dani Nadiri, une productrice de télévision de 36 ans, "il est temps de faire quelque chose plutôt qu'une escalade supplémentaire".
Condamnant à la fois les attaques du Hamas et le gouvernement israélien, "qui a un arsenal bien plus gros", Amar Picha, 31 ans, un responsable de projet dans le marketing, a déploré les "vies innocentes détruites". "Je suis écoeurée, ça n'a pas de sens", a renchéri Noori Butt, une enseignante de 38 ans, "je ne sais pas comment je vais l'expliquer à mon fils" de deux ans "quand il sera plus grand". "Je veux la paix", "une paix durable pour tout le monde".
La police de Londres a annoncé deux arrestations: celle d'un homme soupçonné d'avoir agressé un policier, qui a été transporté à l'hôpital, et celle d'un autre homme pour une infraction à l'ordre public aggravée par son caractère racial et des menaces de mort.
Dans la capitale française, ils ont été des milliers à participer, dans le calme, à un rassemblement "de soutien au peuple palestinien", interdit par les autorités, aux cris notamment de "Gaza, Gaza, Paris est avec toi !" et de "C'est l'humanité qu'on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine", a constaté une journaliste de l'AFP.
Il y a eu au moins 15 interpellations et 1.077 verbalisations, selon la préfecture de police de Paris. Place du Châtelet, en plein centre-ville, la foule a été empêchée de se mettre en mouvement par un très important dispositif policier. Parmi les 3.000 et 4.000 manifestants, selon la police, figuraient des élus.
"L'urgence, c'est le cessez-le-feu, arrêter de tuer des femmes, des enfants, des hommes", a estimé sur place la maire adjointe de Corbeil-Essones, dans la région parisienne, Elsa Touré, tout en affirmant que "l'Etat israélien marche sur le droit international depuis des années". "Dans le contexte actuel, cette interdiction (de la manifestation) est scandaleuse", a réagi Bertrand Heilbronn, le président de l'Association France Palestine Solidarité.
Les autorités avaient en particulier invoqué "la gravité de risques de troubles à l'ordre public" et les "tensions exacerbées (...) avec une montée, en France, des actes antisémites". A Marseille, dans le sud-est de la France, une manifestation, autorisée celle-là, a regroupé 1.800 personnes selon la préfecture de police, 4.000 d'après ses organisateurs.
Rassemblements pacifiques en Suisse aussi. A Zurich, les manifestants ont été quelque 7.000, selon les organisateurs, "plusieurs milliers", d'après la police. Ils ont été 2.000 à Lausanne, 1.800 à Genève, plus de mille à Berne. Outre-Atlantique, des milliers de manifestants pro-palestiniens ont déferlé samedi sur Brooklyn, le plus grand arrondissement de New York.
La foule, partie du musée de Brooklyn, a rallié le célébrissime pont de Brooklyn qui lie cet arrondissement à l'île de Manhattan et que la police a dû fermer à la circulation en raison de l'affluence. La mégapole new-yorkaise, où habitent entre 1,6 et deux millions de juifs - la première communauté juive au monde après Israël - et des centaines de milliers de musulmans, est secouée depuis trois semaines par des manifestations, rassemblements et veillées pour les Palestiniens ou pour Israël.