Autre certitude et ce malgré ce que l’on veut nous faire croire : ce n’est pas l’arbitrage qui est la principale cause de ce ratage. Il faut dire aussi que les déclarations de Gerets lors de la conférence de presse, ont fait penser à un succès certain à Annaba. Joueurs et public avaient déjà vu le Maroc prendre le large dans le groupe D, distançant ses adversaires et confortant sa pole position en attendant le reste du calendrier de la compétition qui était en sa faveur. Un scénario qui tourna au cauchemar, traduit par la défaite des protégés de Gerets.
Car il ne faut jamais vendre l’Ours avant de l’avoir tué. Il faut donc tirer les leçons nécessaires pour ne plus commettre ce genre d’erreurs. Rien n’est encore perdu et une préparation plus lucide, plus logique et avec moins d’excès de zèle mènerait l’équipe nationale aux phases finales de la CAN qui sera organisée conjointement entre le Gabon et la Guinée Equatoriale en 2012. Gerets a perdu une manche mais pas la qualification.
Autre absurdité qui a circulé après la défaite d’Annaba et le succès des Olympiques face au Mozambique à Marrakech est la question de l’amalgame entre les joueurs évoluant dans des clubs européens et les locaux. Certains voient dans le joueur local plus de courage voire plus de « nationalisme » que dans le joueur professionnel. D’autres vous diront que ce dernier ne se donnera pas à fond de peur d’être blessé et ainsi risquer de perdre sa place dans son club. D’autres estiment que le joueur local est plus apte et plus efficace dans le derby maghrébin et les compétitions africaines.
Arrêtons le délire ! Arrêtons de dire des absurdités et de justifier l’échec de notre Onze national par cet aspect. Le seul critère reste et devra rester celui de la compétence et du mérite. Bon, il est vrai que c’est l’entraîneur qui choisit les joueurs pour un tel ou tel poste mais cela se fait sur la base de l’aptitude du joueur et non sa provenance. La preuve c’est que contre l’Algérie deux joueurs marocains ont brillé l’un évolue dans le championnat local et c’est le gardien Miaghri alors que l’autre joue en Europe et il était sans conteste le meilleur marocain. Il s’agit de Benatia, le nouveau maître de la défense de l’équipe nationale. Ce qui est certain, c’est que c’est un faux pas de Gerets, certes, mais le Belge en vieux routier est capable de récupérer ce qui a été perdu à Annaba et qualifier le Onze national à la CAN de 2012. Pourvu que l’excès de confiance ne soit pas au rendez-vous encore !