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Mais ce n’est certainement pas une raison pour que le ministre Louafa aille jusqu’à nier l’existence même de ces indemnités. Il ne serait sûrement pas superflu de rappeler à cet effet que ces indemnités font partie des recommandations de la Charte de l’éducation et de la formation et l’objet de l’accord passé en 2011 entre le gouvernement et les syndicats. Et à ce propos, les syndicats sont unanimes à instaurer ces indemnités au niveau de l’enseignement et de la santé pour motiver le personnel et améliorer son rendement.
L’accord avait même déterminé les zones et les établissements bénéficiant de l’indemnité dans les zones éloignées dans le monde rural. Ledit communiqué du MEN qui nie catégoriquement dans une conjoncture où le gouvernement est de plus en plus discrédité tant au niveau des syndicats que celui du patronat, vient semer le malaise au sein du corps enseignant et en particulier celui exerçant dans les zones enclavées.
Le communiqué précise qu’il compte mener des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui ont fait circuler le document en question, ce qui est un droit, mais le ministère et le gouvernement ont-ils pensé à honorer leurs promesses envers la famille des enseignants à propos de son cahier revendicatif ? Mohamed Louafa doit se rappeler la déclaration de son camarade du parti Mohamed Saâd Alami en 2011, à l’époque où ce dernier était ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics. Dans une déclaration à la presse avant le Conseil de gouvernement, Mohamed Saad Alami a affirmé que le projet de décret portant création d'une indemnité pour le travail dans les zones éloignées et difficiles en milieu rural a fixé le montant de cette rétribution à 700 DH.
En effet, le projet de décret prévoit une indemnité forfaitaire mensuelle pour le travail dans les zones éloignées et difficiles en milieu rural au profit des employés des secteurs de l'enseignement scolaire et de la santé. M. Louafa, lui-même, a déclaré que le MEN est en train d’établir actuellement les listes des bénéficiaires au niveau de chaque province et d’identifier les zones enclavées, ou présentant un climat difficile. Et d’ajouter que cette nouvelle initiative permettra aux enseignants affectés dans des régions difficiles d’accès ou enclavées de percevoir une somme de 700 DH par mois parallèlement à leur salaire.
Dans ce cas, le communiqué de presse émis par le département de Louafa doit rappeler au responsable et surtout au gouvernement que le personnel enseignant et celui de la santé sont toujours dans l’attente. Une attente qui risque fort d’être longue. Peut-être aussi longue que la vie du gouvernement Benkirane.