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Dans ce cadre, le ministère et plusieurs départements publics marocains, en partenariat avec SIGMA-OCDE, ont procédé à un diagnostic général de l’état des lieux relatif à la qualité des services publics offerts au Maroc, sur la base d’une méthodologie bien étudiée et déjà adoptée par plusieurs pays, a fait savoir le ministre délégué. « Ce diagnostic est pour nous une réelle occasion qui permettra aux administrations marocaines de valoriser leurs efforts relatifs aux prestations de services offerts et l’examen de leur réforme », a-t-il précisé, soulignant que le rapport du diagnostic a été cadré par quatre principes applicables aux prestations de services. Il s’agit en effet de la définition et l’implémentation d’une politique pour une administration publique axée sur le citoyen, de la bonne administration comme objectif politique clé qui sous-tend la prestation des services publics tout en étant inscrite dans la loi et systématiquement appliquée, de la mise en place de mécanismes garantissant la qualité et l’accessibilité des services publics. Les recommandations issues du rapport de la conférence, selon Mohamed Benabdelkader, devront faire l’objet d’une mutualisation des efforts et d’une coordination des initiatives entre les différents départements en vue de continuer les chantiers d’amélioration de la qualité des services publics.
De son côté, Maciej Popowski, le directeur général adjoint de la Commission européenne, a indiqué que la présentation du rapport de la conférence s’inscrit dans un vaste projet de réforme qui a placé la modernisation de l’administration publique, l’amélioration de la qualité des services publics et la satisfaction des citoyens au centre des ambitions du gouvernement marocain. «Cette conférence traduit, une fois de plus, la volonté de l’UE et de l’OCDE d’œuvrer ensemble pour l’intérêt du Maroc et de ses citoyens. Ce n’est qu’en travaillant en étroite collaboration que nous atteindrons ensemble les objectifs fixés par le gouvernement marocain pour moderniser son administration publique et améliorer la qualité de ses services », a-t-il ajouté tout en indiquant qu’une administration publique qui fonctionne bien offre à la fois des avantages aux citoyens et à l’Etat et permet aux gouvernements d’atteindre leurs objectifs de politique publique et de veiller à la bonne mise en œuvre des décisions politiques et des normes juridiques, favorisant ainsi l’efficacité et la stabilité politique.
Lors de son allocution, Marcos Bonturi, le directeur de la gouvernance publique à l’OCDE, a souligné que le Maroc est pour l’OCDE un partenaire stratégique. « Cela fait maintenant 15 ans que nous travaillons ensemble pour améliorer la gouvernance publique et augmenter la qualité des politiques et des services publics. Notre coopération, je l’espère, bénéficie au Maroc, dont l’expérience dans ce domaine nous permet d’identifier les bonnes pratiques que nous adoptons pour conseiller d’autres pays de la région MENA, et partout dans le monde. En d’autres termes, nous bénéficions largement de cette coopération et nous vous remercions pour cela », a-t-il dit tout en réaffirmant que le travail dans le cadre du partenariat se fait en étroite collaboration avec le Comité de la gouvernance publique, dans lequel le Maroc participe, et dans le cadre du Programme de gouvernance MENA-OCDE, que royaume a présidé avec succès de 2011 à 2015.
Il a déclaré, par ailleurs, que parler de la promotion de la réforme de l’administration publique, n’est pas le seul souci de la réforme. C’est un moyen d’atteindre des objectifs stratégiques et de relever des défis spécifiques, qu’il s’agisse du développement économique, de la réduction de la pauvreté, de la lutte contre la corruption ou de la garantie de la paix et de la stabilité. La bonne gouvernance constitue la clé de réussite.
Marcos Bonturi a mis également l’accent sur trois messages relatifs à l’objet de la conférence : le premier est que pour placer le citoyen au centre des efforts de modernisation, il faut apporter des changements en donnant la priorité à l’utilisateur ou, mieux, en l’invitant autour de la table, le deuxième concerne le gouvernement ouvert et l'accès à l'information, car l’accès gratuit et intuitif à la législation et aux procédures est un droit fondamental du citoyen. Quant au troisième, il considère que le monde passe au numérique et cette transformation n’est pas un problème technique. Les technologies numériques modifient profondément notre mode de vie et de travail, mais aussi notre culture et la manière dont nous nous engageons dans l'espace public et nos attentes vis-à-vis de l'Etat.