Lors d’une rencontre organisée par l’université Mohammed V en partenariat avec l’ISESCO : Le rapport Goldstone débattu à Rabat


Montassir Sakhi
Vendredi 9 Octobre 2009

Lors d’une rencontre organisée par l’université Mohammed V en partenariat avec l’ISESCO : Le rapport Goldstone débattu à Rabat
La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat (Université Mohammed V) a accueilli, le samedi 3 octobre, des dizaines de chercheurs, étudiants, avocats et spécialistes de la la justice pénale internationale. Cette rencontre scientifique organisée en partenariat avec l’ISESCO visait principalement à familiariser les participants, notamment les étudiants, le droit international et la justice pénale. La thématique principale de cette rencontre était celle des « crimes de guerre israéliens contre le peuple palestinien ». Et c’est bien le dernier rapport de Goldstone qui a nourri ce choix de thématique. Plusieurs orateurs ont exprimé leurs points de vue sur ce rapport. Entre autres Hassane Boukantar, Khalid Sefiani, Taj Eddin Houssaini et Gilles Devers. Ces intervenants ont débattu de deux axes majeurs, à savoir « la loi pénale internationale et les outils permettant l’instauration de la justice » et « la poursuite des criminels de guerre entre la justice internationale et les cours pénales nationales ayant droit à intervenir au détriment de la cours pénale internationale ».
Rappelons que le rapport de la mission d'enquête mandatée par l'ONU, dit Rapport Goldstone a été rendu public le 29 septembre dernier devant  le conseil des droits de l’Homme. Le comité chargé de la réalisation de ce rapport a enquêté tout au long des cinq mois derniers avant de présenter le constat jugé d’ « impartial » par Mireille Fanon-Mendès France, membre du Tribunal permanent des peuples. Ce constat est le fruit de plusieurs observations, auditions des victimes et interaction avec la société civile tant palestinienne qu’israélienne. Le rapport composé de 575 pages précise qu’il s’agissait des « violations graves qui sont des crimes de guerre avérés et possiblement des crimes contre l'humanité ». Il affirme qu’un « blocus » a été imposé sur les populations de Gaza, ce qui a aggravé leur situation. Ce blocus a été traité de « collective Punishement ». Selon ledit rapport, plus de 1 400 palestiniens ont connu la mort suite aux attaques israéliennes, alors que 5 400 ont été blessés depuis le commencement des agressions. De plus, ce rapport a fortement critiqué la façon avec laquelle ont été réprimées les manifestations contre la guerre menées par des ONG et associations des droits de l’Homme israéliennes. Les investigateurs de Goldstone dénoncent par le biais de ce rapport les violations du droit international et recommandent le jugement des responsables de ces crimes anti-humanitaires. Ce rapport recommande également la mise en place d’un compte sous séquestre afin d’indemniser les palestiniens victimes de blessures et démolitions. Il exige aussi que l’Etat d’Israël cesse de fermer ses frontières et ouvre tous les points de passage. Il demande également à ce que l’état hébreux « relâche l'ensemble des députés du Conseil législatif et leur permettre la liberté de circulation entre Gaza et la Cisjordanie ».
Par ailleurs, ce rapport appelle « les groupes armés palestiniens » à renoncer aux « attaques sur les civils et les biens civils ». Il demande aussi à l’Autorité palestinienne de mettre sur pied une enquête indépendante à propos « des nombreuses violations commises par les forces de sécurité » et de « cesser de traduire des civils devant la justice militaire ».

Dans une déclaration à Libé, Khalid Sefiani, coordinateur du collectif national de solidarité avec la Palestine, a souligné que ce rapport pourrait être considéré comme un témoignage international attestant de l’atrocité des attaques israéliennes sur la bande de Gaza et qui « constitue une plus-value positive pour la cause palestinienne ».


Réunion au Conseil de sécurité, le 14 octobre
Le Conseil de sécurité de l'ONU évoquera le 14 octobre le rapport Goldstone fustigeant Israël durant son agression contre Gaza, dans le cadre d'un débat général sur la situation au Proche-Orient, ont rapporté des agences de presse citant mercredi des diplomates.
Cette décision a été prise par le Conseil de sécurité, lors de consultations à huis clos consécutives à une demande de la Libye, soutenue par le groupe arabe et les non-alignés, d'une réunion d'urgence du Conseil pour discuter du rapport de la commission d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone.


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