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L'Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti de l'Istiqlal (PI), le Parti de la justice et du développement (PJD), le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont dépêché leurs représentants à la capitale française pour vulgariser, le temps d'une conférence-débat, les grandes de lignes de leurs suggestions soumises à la Commission chargée de l'élaboration du texte de la nouvelle Constitution.
Devant un auditoire composé principalement de jeunes dont plusieurs acteurs associatifs, les responsables de ces formations ont expliqué l'enjeu de cette réforme qui vient consacrer le processus démocratique au Maroc, à travers ses différents axes.
Ces axes visent, rappellent-ils, notamment l'élargissement des pouvoirs du Premier ministre, le renforcement du rôle de l'opposition dans le Parlement, la consécration du principe de la reddition des comptes, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, la diversité culturelle, le renforcement des droits de l'Homme et des libertés publiques, outre le transfert des compétences vers les régions.
Lors de cette rencontre, initiée sous le thème «Les réformes politiques au Maroc: Le pari d'un Maroc meilleur», les responsables politiques ont assuré l'assistance que les propositions de leurs formations ont été formulées en tenant compte des revendications des différentes composantes de la société marocaine, y compris celles du Mouvement du 20 février, convié à cette rencontre et dont la mobilisation, estiment-ils, a révélé une prise de conscience de la jeunesse pour l'intérêt général.
Pour Driss Lachgar, membre du Bureau politique de l'USFP, le discours Royal a créé une dynamique dans la société marocaine qui devrait permettre au processus démocratique au Maroc d'arriver à maturité.
Il a souligné à cet égard l'importance d'une forte mobilisation de l'ensemble des acteurs, partis politiques, syndicats, société civile, et en particulier les jeunes, pour la consolidation de cet édifice.
Latifa Smires Bennani, présidente du groupe parlementaire de l'Istiqlal, s'est félicitée de la prise de conscience des jeunes pour l'intérêt général, comme en témoigne leur mobilisation, dans le cadre du Mouvement du 20 février, en les encourageant à s'intéresser davantage à l'action politique pour accompagner la transition démocratique du pays et consolider ses acquis.
Said Ameskane, membre du Bureau politique du MP, a souligné que le Maroc «ne part pas de zéro» dans l'édification de l'Etat de droit, «mais d'un cumul d'expériences», mettant l'accent sur l'importance d'associer les différents courants politiques et composantes de la société civile dans ce processus.
Il a relevé la nécessité de poser des «garde-fous pour évoluer dans la stabilité, loin de tout aventurisme à même de détruire les acquis», notant à cet égard que le discours Royal du 9 mars répond à ces attentes.
Mustapha Ramid, membre du Secrétariat général du PJD, a souligné le caractère «courageux et audacieux» du discours de SM le Roi Mohammed VI, qui trace les fondements de réformes «profondes» de nature à accélérer le rythme de la transition démocratique au Maroc. Il s'est dit «optimiste» quant à l'avenir de ces réformes, tout en restant «prudent», car le succès de celles-ci, dit-il, dépend de la capacité des partis politiques et des autres composantes de la société à préserver les acquis démocratiques en exerçant leur rôle de contrôle.
De son côté, Abdelouahed Souhail, membre du comité politique du PPS, a souligné que la mobilisation de l'ensemble des acteurs est nécessaire pour bâtir «un Maroc démocratique, selon les normes universelles».
La rencontre, animée par Omar El Mourabet, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et président de l'Association organisatrice «Maroc développement», a été ponctuée par des échanges avec l'assistance sur les différents aspects du projet de la réforme, les enjeux de sa mise en œuvre, ainsi que sur la contribution des membres de la communauté marocaine à l'étranger à l'édification du Maroc de demain.