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“Je suis têtu, c'est bien connu", avait-il admis avant de se lancer pour la troisième fois dans la course à l'élection présidentielle.
Andres Manuel Lopez Obrador a pris samedi ses fonctions à la tête du Mexique, promettant d'accomplir le changement "radical" demandé par beaucoup de Mexicains qui comptent sur sa forte personnalité pour surmonter les nombreux obstacles qui l'attendent.
"J'agirai en tant que président de la République, de manière entêtée, idiote, persévérante, avec un aveuglement presque fou pour en finir avec la corruption", avait lancé devant les membres de son parti Morena (gauche) celui qu'on surnomme "AMLO".
"Je crois que c'est un homme dont la principale qualité est la ténacité", explique à l'AFP l'écrivain et historien Paco Ignacio Taibo II, un proche du candidat.
Cultivant son image de simplicité et d'honnêteté, Lopez Obrador a su se démarquer de la classe politique traditionnelle qui a dirigé le Mexique pendant près d'un siècle et qu'il qualifie de "mafia du pouvoir".
Originaire de l'Etat de Tabasco (sud-est), ce fan de base-ball a entamé sa carrière au sein du PRI (droite), le parti de Peña Nieto, avant de l'abandonner pour rejoindre le PRD (gauche) et finalement fonder son propre parti, le Mouvement de régénération nationale (Morena).
Malgré cette longue carrière politique, il aime se présenter comme un candidat "anti-système". Il a annoncé la vente de l'avion présidentiel et veut transformer la résidence présidentielle de Los Pinos - "hantée" selon lui par les turpitudes de ses prédécesseurs - en un centre culturel.
Cet ancien maire de Mexico (2000-2005) promet aussi de diminuer de moitié le salaire des hauts fonctionnaires, ainsi que le sien, et de continuer à vivre dans son appartement de la capitale avant de s'installer au palais national.
M. Lopez Obrador a axé sa campagne sur la lutte anti-corruption, un message qui séduit la population, excédée par les scandales ayant émaillé le mandat du président sortant, Enrique Peña Nieto.
Son projet est également centré sur la lutte contre la pauvreté et "le néolibéralisme qui a fait beaucoup de tort au Mexique", détaille M. Taibo.
Il veut notamment lancer de grands travaux, augmenter le salaire minimum, développer l'accès à Internet pour tous, offrir des bourses aux étudiants ou encore accroître l'autosuffisance alimentaire du pays.
M. Lopez Obrador appelle son mouvement "la quatrième transformation du Mexique" et se compare aux héros de l'histoire nationale tels que Benito Juarez (1806-1876), figure-clé de la construction de la République mexicaine au XIXe siècle.
Beaucoup de Mexicains critiquent toutefois le flou entourant son projet et surtout son financement. Sa proposition d'amnistier certains petits délinquants travaillant pour les cartels a déclenché une vive polémique durant la campagne.
"Il n'a jamais été clair", commente Fernando Dworak, analyste politique. "Tout tourne autour de sa personne et de sa capacité personnelle à résoudre les problèmes", poursuit-il.
Qualifié par certains de "populiste" qui pourrait suivre les pas du Vénézuélien Hugo Chavez, les critiques contre le nouveau président ont jalonné la campagne jusque sous la forme de spots publicitaires questionnant sa santé.
"Maintenant je suis Andrés Manuelovich", ironise-t-il, détendu, dans une vidéo devenue virale tournant en dérision les rumeurs sur une possible ingérence russe en sa faveur.
Plusieurs chefs d'entreprise, dont le milliardaire Carlos Slim, ont également critiqué son projet de suspendre la construction du nouvel aéroport international de Mexico dont il a finalement acté l'abandon après une consultation publique très controversée fin octobre.
Pour ses détracteurs, Lopez Obrador est un "messie tropical" au caractère excessif, parfois autoritaire, même s'il a semblé plus modéré et détendu durant cette campagne, martelant que la vengeance n'était "pas son fort".
En 2006, défait avec une différence de seulement 0,56% par le conservateur Felipe Calderon, il avait contesté les résultats et bloqué avec ses partisans la principale avenue de la capitale pendant des semaines, s'auto-proclamant "président légitime du Mexique".
Plusieurs fois sa mort politique a été annoncée.
"Tomber et se relever, puis tomber et se relever, puis tomber et se relever", avait-il lancé à ses supporteurs, accompagné de son épouse Béatriz, lors de son dernier meeting de campagne dans l'emblématique stade Aztezca de Mexico.
Andres Manuel Lopez Obrador a pris samedi ses fonctions à la tête du Mexique, promettant d'accomplir le changement "radical" demandé par beaucoup de Mexicains qui comptent sur sa forte personnalité pour surmonter les nombreux obstacles qui l'attendent.
"J'agirai en tant que président de la République, de manière entêtée, idiote, persévérante, avec un aveuglement presque fou pour en finir avec la corruption", avait lancé devant les membres de son parti Morena (gauche) celui qu'on surnomme "AMLO".
"Je crois que c'est un homme dont la principale qualité est la ténacité", explique à l'AFP l'écrivain et historien Paco Ignacio Taibo II, un proche du candidat.
Cultivant son image de simplicité et d'honnêteté, Lopez Obrador a su se démarquer de la classe politique traditionnelle qui a dirigé le Mexique pendant près d'un siècle et qu'il qualifie de "mafia du pouvoir".
Originaire de l'Etat de Tabasco (sud-est), ce fan de base-ball a entamé sa carrière au sein du PRI (droite), le parti de Peña Nieto, avant de l'abandonner pour rejoindre le PRD (gauche) et finalement fonder son propre parti, le Mouvement de régénération nationale (Morena).
Malgré cette longue carrière politique, il aime se présenter comme un candidat "anti-système". Il a annoncé la vente de l'avion présidentiel et veut transformer la résidence présidentielle de Los Pinos - "hantée" selon lui par les turpitudes de ses prédécesseurs - en un centre culturel.
Cet ancien maire de Mexico (2000-2005) promet aussi de diminuer de moitié le salaire des hauts fonctionnaires, ainsi que le sien, et de continuer à vivre dans son appartement de la capitale avant de s'installer au palais national.
M. Lopez Obrador a axé sa campagne sur la lutte anti-corruption, un message qui séduit la population, excédée par les scandales ayant émaillé le mandat du président sortant, Enrique Peña Nieto.
Son projet est également centré sur la lutte contre la pauvreté et "le néolibéralisme qui a fait beaucoup de tort au Mexique", détaille M. Taibo.
Il veut notamment lancer de grands travaux, augmenter le salaire minimum, développer l'accès à Internet pour tous, offrir des bourses aux étudiants ou encore accroître l'autosuffisance alimentaire du pays.
M. Lopez Obrador appelle son mouvement "la quatrième transformation du Mexique" et se compare aux héros de l'histoire nationale tels que Benito Juarez (1806-1876), figure-clé de la construction de la République mexicaine au XIXe siècle.
Beaucoup de Mexicains critiquent toutefois le flou entourant son projet et surtout son financement. Sa proposition d'amnistier certains petits délinquants travaillant pour les cartels a déclenché une vive polémique durant la campagne.
"Il n'a jamais été clair", commente Fernando Dworak, analyste politique. "Tout tourne autour de sa personne et de sa capacité personnelle à résoudre les problèmes", poursuit-il.
Qualifié par certains de "populiste" qui pourrait suivre les pas du Vénézuélien Hugo Chavez, les critiques contre le nouveau président ont jalonné la campagne jusque sous la forme de spots publicitaires questionnant sa santé.
"Maintenant je suis Andrés Manuelovich", ironise-t-il, détendu, dans une vidéo devenue virale tournant en dérision les rumeurs sur une possible ingérence russe en sa faveur.
Plusieurs chefs d'entreprise, dont le milliardaire Carlos Slim, ont également critiqué son projet de suspendre la construction du nouvel aéroport international de Mexico dont il a finalement acté l'abandon après une consultation publique très controversée fin octobre.
Pour ses détracteurs, Lopez Obrador est un "messie tropical" au caractère excessif, parfois autoritaire, même s'il a semblé plus modéré et détendu durant cette campagne, martelant que la vengeance n'était "pas son fort".
En 2006, défait avec une différence de seulement 0,56% par le conservateur Felipe Calderon, il avait contesté les résultats et bloqué avec ses partisans la principale avenue de la capitale pendant des semaines, s'auto-proclamant "président légitime du Mexique".
Plusieurs fois sa mort politique a été annoncée.
"Tomber et se relever, puis tomber et se relever, puis tomber et se relever", avait-il lancé à ses supporteurs, accompagné de son épouse Béatriz, lors de son dernier meeting de campagne dans l'emblématique stade Aztezca de Mexico.