Au printemps dernier, la Juve, l'Inter et la Roma, toutes éliminées par des clubs anglais, s'étaient arrêtées dès les 8es, une première depuis sept ans.
Cet automne, seule la Fiorentina, la moins attendue des représentantes italiennes, s'est qualifiée avant la fin de la 1re phase dans un groupe pourtant redoutable avec Lyon, l'autre formation qualifiée, et Liverpool.
La situation des trois équipes n'est cependant pas identique, à l'image d'un Milan qui monte en puissance et d'une Inter dont les jambes flageolent dès lors que l'hymne de la C1 résonne.
AC Milan. Le club lombard est sûr de se qualifier en cas de victoire sur la pelouse du FC Zurich, déjà éliminé.
Un autre résultat et son sort dépendra de l'issue de Marseille-Real Madrid. Si l'équipe se retrouve dans une telle situation, c'est justement à cause du club suisse qui, à la surprise générale, l'avait battu à Milan (0-1) fin septembre.
Cet humiliant revers a cependant fait office de déclic pour les Rossoneri, invaincus depuis, avec 8 victoires, dont une sur la pelouse du Real (2-3), et 4 nuls. Samedi, la démonstration face à la Sampdoria (3-0, score acquis après 25 minutes) où les attaquants Ronaldinho et Borriello se sont encore mis en évidence, les a placé dans les meilleures dispositions.
Juventus. La "Vieille Dame" ne doit pas perdre sur son terrain face au Bayern Munich pour être en 8es. Apathique à Bordeaux il y a deux semaines (défaite 2-0), elle s'est remise dans le sens de la marche en s'imposant lors du choc face à l'Inter (2-1) samedi.
Ce succès est cependant plus le fruit de l'énergie et du caractère que de la qualité du jeu, à l'image d'un Diego qui peine encore à donner sa pleine mesure en N.10 et d'une défense parfois étourdie. Face à des Munichois qui n'ont plus rien à perdre après avoir frôlé l'élimination, les Bianconeri, faute d'afficher une solidité à toute épreuve, devront attaquer et ne pas calculer en pensant qu'un nul les qualifie.
Inter. La quadruple championne en titre est qualifiée si elle s'impose à Milan face au Rubin Kazan. C'est elle qui a le plus à perdre: elle rêve de retrouver sa grandeur en Europe, mais depuis 2007 elle échoue systématiquement dès les 8es.
Une élimination mercredi serait catastrophique pour un club qui a engagé à prix d'or José Mourinho pour gagner l'épreuve. L'Inter, souveraine en Italie - elle demeure solidement en tête malgré sa défaite contre la Juve -, est méconnaissable en C1, comme tétanisée. Il y a deux semaines, elle avait pris une leçon de football face au Barça (2-0).
Sur le papier, il y a un "monde" d'écart avec le Rubin, mais tout va se jouer dans la tête. Bonne nouvelle pour les Nerazzurri, Sneijder, qui avait marqué le but de la victoire arrachée à Kazan (2-1) à l'aller, est de retour de blessure: ils n'ont jamais perdu cette saison lorsque le meneur de jeu était sur le terrain.