La naïveté a-t-elle changé de camp ? Le Barça pensait tenir sa victoire depuis la 26e minute et le but de Villa, mais les Gunners ont su se révolter sur la fin. Et rendre justice à Arsène Wenger, qui avait dit mardi: "Nous avons les moyens et l'envie de prouver qu'on a fait un grand bond en avant depuis l'année dernière et qu'on est capable de rivaliser avec eux", rapporte l’AFP.
Ce ne fut pas l'orgie offensive attendue, ce ne fut pas un match de "Playstation" ou "de l'art", comme l'avait dit Arsène Wenger après la leçon reçue au Camp Nou la saison dernière en quarts de finale (4-1, après 2-2 à l'aller).
Mais ce fut tout de même une rencontre de haute intensité. Il en était fini de la naïveté proverbiale d'Arsenal, capable d'égaliser en dépit de la supériorité du Barça, qui après son nul (1-1) chez le modeste Gijon samedi dernier (fin d'une série record de seize victoires consécutives en Liga), confirme son coup de moins bien.
Sur les trois autres défaites du Barça cette saison, deux n'ont eu aucun effet (en Supercoupe aller et en quart de finale retour de Coupe d'Espagne). Qu'en sera-t-il de celle subie à l'Emirates Stadium ? Le FCB version Guardiola reste en attendant toujours sans aucune victoire à l'extérieur dans les tours à élimination directe de Ligue des champions.
Dans l’autre match, le Shakhtar Donetsk a mis un pied en quarts de finale de la Ligue des champions en dominant l'AS Rome chez elle (3-2), mercredi en 8e de finale aller, grâce à des buts de Jadson, Douglas Costa et Luiz Adriano, qui pourraient précipiter la chute de l'entraîneur Claudio Ranieri.Six hommes de l'Est derrière, quatre Brésiliens devant: la formule du Shakhtar a fonctionné à merveille. Le quatuor offensif a dynamité en 12 minutes de la première période la défense giallorossa, qui retrouvait Philippe Mexès après deux matches de suspension, et plongé la Roma dans la crise. Le millionnaire italo-américain Thomas DiBenedetto, entré en négociations exclusives pour le rachat du club, doit se demander s'il fait une bonne affaire.
Avec cette troisième défaite en quatre matches, en comptant le championnat, Ranieri est en danger, même si l'arrivée prochaine des nouveaux patrons pourrait retarder une décision à son égard. La veille, il parlait de son licenciement comme d'une "rumeur", mais la rumeur pourrait prendre corps.