Au-delà de l'échec sportif cuisant des Bleus en Afrique du Sud, il y a surtout une terrible crise morale qui affecte le monde du ballon rond hexagonal depuis l'affaire Anelka et cette fameuse grève de l'entraînement du 20 juin à Knysna.
La qualité de jeu, les prestations des formations françaises en Coupe d'Europe, le comportement des joueurs et la réaction des spectateurs seront ainsi particulièrement scrutés lors de la reprise, le foot tricolore ayant un urgent besoin de retrouver sa crédibilité perdue.
Certains dirigeants de clubs ont saisi l'ampleur du désastre et ont tout de suite réclamé un changement d'attitude de la part de leurs joueurs. Marseille a donné le ton en prenant une mesure symbolique: interdiction de porter des écouteurs en public. Une décision qui a fait des émules, notamment du côté du promu brestois.
Mais quoi de mieux qu'un duel au sommet pour maintenir l'engouement et redonner voix au chapitre au volet sportif. Avec des effectifs quasiment inchangés, Marseille et Lyon possèdent toutes les cartes pour se livrer à une lutte acharnée pour le titre.
Bordeaux, désormais dirigé par Jean Tigana après le départ de Laurent blanc à la tête de l'équipe de France, reste ambitieux malgré sa piètre 6e place en 2009-10 et le départ de Chamakh à Arsenal.
Le rachat est aussi d'actualité côté parisien, tant sur le terrain qu'en dehors. Sur le plan sportif, le PSG a réalisé deux jolis coups sur le marché des transferts avec Nene et Bodmer.
Mais le club de la capitale, 13e la saison passée et qui se doit de renouer avec un rang plus conforme à ses moyens financiers, sera également jugé sur sa capacité à faire du Parc des Princes un stade convivial après les soubresauts tragiques de l'an passé (un mort après des bagarres entre supporteurs parisiens rivaux).
Autre question: Y aura-t-il de nouvelles surprises après les folles campagnes d'Auxerre (3e) et de Montpellier (5e)? L'AJA a déjà perdu Niculae, parti à Monaco, et aimerait garder son buteur Jelen, très convoité. Tout dépendra sans doute du résultat du barrage de la Ligue des champions (aller les 17 ou 18 août, retour les 24 ou 25 août).
Pour Montpellier qui a dû céder Costa (Valence) et Montano (Rennes), les lendemains de gloire pourraient être délicats. Il faudra en revanche encore compter avec Lille dont plusieurs joueurs sont désormais aux portes de l'équipe de France (Rami, Cabaye, Mavuba, Balmont). Les Rennais de Frédéric Antonetti et leur nouvelle star mondiale Asamoah Gyan sont également attendus après leur décevante 9e position la saison dernière.