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Racisme structurel et institutionnel: Une discrimination silencieuse mais omniprésente que subissent les Marocains et autres groupes racialisés en Europe
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Amina Bouayach : Le Maroc, un acteur majeur dans le domaine des droits de l’Homme au niveau continental
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El Hassan Daki : Les droits de l’Homme et la prévention de la torture, une priorité première de la politique pénale
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Une délégation de Sénateurs américains reçue par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale et par le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR
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Nasser Bourita s’entretient avec une délégation sud-africaine de l'ANC et des Sénateurs américains
Nous constatons une dégradation du débat public et une exploitation des sentiments religieux et identitaires pour instaurer un ordre moral rigide et hostile aux libertés individuelles. Un climat délétère et inquiétant entretenu par le gouvernement, qui agit comme le porte-voix d’une partie de la population au détriment de l’autre. Cette attitude se drape dans des habits démocratiques en se présentant comme l’expression de la majorité et l’incarnation de la volonté populaire. Or, faut-il rappeler que l’un des fondements de la pratique démocratique est le respect des minorités, notamment en matière de libertés.
L’espace public démocratique, lieu de débat et d’échange, n’est pas compatible avec l’intimidation et la violence, fussent-elles symboliques ou verbales. Le respect de la diversité intellectuelle et culturelle, l’extension des domaines des libertés et le droit à la différence sont des conditions nécessaires pour accéder pleinement à la démocratie et à un véritable État de droit. On assiste aujourd’hui à la montée inquiétante d’un conservatisme agressif et menaçant, qui s’immisce dans l’intimité même des individus et de leurs choix personnels. Une situation qui installe progressivement un terrorisme intellectuel et crée un sentiment de frustration chez une partie de la société. Le Maroc appartient à tous ses habitants, sans exception, est-il encore besoin de le rappeler.
La prolifération, sur les réseaux sociaux, d’appels au meurtre, d’insultes, d’attaques contre des figures artistiques, culturelles ou politiques sont des expressions de ce danger qui menace le vivre ensemble dans notre pays. Cette situation est d'autant plus dangereuse qu'elle mène la société sur une pente régressive qu’elle aura du mal à remonter. Les faits et décisions, prises de positions publiques, ont un caractère normatif qui instaure et banalise une norme sociale très en retard par rapport aux problématiques du monde contemporain, censure tout débat et trahit les espoirs apportés par la Constitution de 2011.
Nous, signataires de cet appel :
1- exprimons notre inquiétude à l’égard de ce climat malsain qui menace les libertés au Maroc
2- appelons les autorités publiques à agir avec vigilance et fermeté contre les expressions de haine et de violence
3- demandons au gouvernement de se hisser au-dessus des appartenances idéologiques et des calculs populistes et de se comporter en tant que gouvernement de tous les Marocains et non pas d’une partie d’entre eux
4- rappelons toute la place accordée par la Constitution de 2011 aux droits et libertés individuelles et revendiquons leur mise en application
5- exprimons notre attachement aux valeurs de liberté, de dignité humaine, du droit à la différence et le refus de toute forme d’exclusion et de stigmatisation.
Liste des premiers signataires
Aicha Akalay, journaliste
Ismael Alaoui, universitaire
Mehdi Alioua, universitaire
RedaAllali, artiste
Ahmed Assid, écrivain et militant des droits humains
Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes
Nabil Ayouche, cinéaste
AbderrahimAzouzi, doyen de la faculté de médecine de Oujda
Omar Balafrej, président du mouvement Clarté, ambition, courage
Khansa Batma, artiste
Fettah Bennani, président de l’association Bayt Al Hikma
Jalil Bennani, psychologue
Fathia Bennis, présidente de Women's Tribune
Aziz Boucetta, journaliste
Karim Boukhari, journaliste
Meryam Demnati, chercheuse et militante associative
Naceureddine Elafrite, journaliste
Driss Jeydan, écrivain
Leila Ghandi, photographe
Driss Ksikes, écrivain
Moulim Laroussi, universitaire
Fatym Layachi, artiste
Nourddine Lekhmari, cinéaste
Mohammed Mouakit, universitaire
Driss Moussaoui, psychiatre
Khadija Rouissi, Présidente délégué Bayt Al-Hikma
Narjis Rerhaye, journaliste et écrivain
Mohamed Benarbia, journaliste
Karim Tazi, militant associatif
Samira Sitail, journaliste
Leila Slimani, écrivaine
Abdelilah Souadka, militant associatif et chirurgien cancérologue
Abdellah Taia, écrivain
Abdellah Tourabi, journaliste
BahaaTrabelsi, écrivaine
Narjiss Nejjar, scénariste
Nathalie hasbroucq, enseignante
Idali hocine