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Depuis les législatives de juin 2009, qui ne lui ont donné qu’une mince majorité au Parlement, le fils de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, un sunnite assassiné en 2005 à Beyrouth, tente de trouver un accord de gouvernement avec la deuxième force politique du pays, à savoir le Hezbollah et ses alliés. Le parti chiite pro-syrien avait annoncé samedi qu’un accord de partage du pouvoir avait été conclu.
Dès le départ, majorité et opposition s’étaient mises d’accord pour que les 30 sièges du futur gouvernement soient distribués de la sorte: 15 pour l’Alliance du 14-Mars de Saad Hariri, 10 pour le Hezbollah et ses alliés et cinq qui ont été attribués par le président Michel Sleiman, un chrétien considéré comme neutre. Mais aucun accord n’avait jusqu’alors été trouvé sur la répartition exacte des postes.
D’après la liste dévoilée lundi, le Hezbollah dispose de deux ministres au gouvernement. L’un des cinq membres nommés par le président Sleiman est un chiite considéré comme neutre. Cependant, des observateurs se demandent s’il ne pourrait pas s’aligner sur le Hezbollah pour certaines décisions.
Interrogé sur ce droit de veto virtuel dont pourrait jouir le Parti de Dieu, l’un des deux futurs ministres Hezbollah a botté en touche. “Cette formule matérialise le principe de partenariat réel dans les prises de décisions politiques sur les décisions clefs”, a déclaré Mohammed Fneish.
Tout au long des négociations en vue de former le gouvernement d’union nationale, le ministère des Télécommunications a été une pierre d’achoppement majeure. Ce poste était occupé depuis 2008 par Gebran Bassil, membre du Courant patriotique libre (CPL), parti du général chrétien Michel Aoun allié au Hezbollah.
Saad Hariri refusait de laisser ce ministère stratégique à l’opposition. Mais le général Aoun, qui dispose du deuxième groupe au Parlement libanais (27 députés), a finalement obtenu gain de cause et son CPL a conservé le ministère des Télécommunications.
“Ce gouvernement d’Union nationale répond aux aspirations du peuple libanais dans toutes ses composantes”, souligne lundi Nicolas Sarkozy en adressant ses “félicitations chaleureuses et amicales” à Saad Hariri. “Les amis du Liban, la France au premier chef, se réjouissent de cette excellente nouvelle pour votre pays, comme pour l’ensemble de la région”, écrit-il dans une lettre rendue publique par l’Elysée. Le président français se “réjouit également de ce que l’entrée prochaine du Liban au Conseil de Sécurité donne l’occasion à nos deux pays de travailler encore plus étroitement ensemble, notamment sur les questions concernant le Moyen-Orient”. Et Nicolas Sarkozy de lancer une invitation à Saad Hariri: “Je serais très heureux de pouvoir vous recevoir à Paris à toute date ayant votre convenance”.