-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
-
Gaza compte le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde
-
L'Unrwa annonce suspendre la livraison d'aide par un point de passage clé depuis Israël
-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
Un kamikaze a fait exploser une voiture piégée contre un convoi militaire occidental rue Jalalabad, une des principales artères de la capitale, faisant huit morts, dont un soldat de l'Otan, et plus de 50 blessés.
Auparavant, plusieurs roquettes s'étaient abattues sur la capitale, y compris sur le QG de la police et le palais présidentiel, causant des dégâts mais pas de victimes.
Un candidat aux élections régionales a par ailleurs été abattu dans la province de Jowzjan (nord), tandis que trois fonctionnaires électoraux étaient tués par une bombe dans celle de Badakhshan (extrême Nord-Est).
En outre, des écoles devant servir de bureaux de vote ont été les cibles de roquettes et de bombes en divers autres points du pays. Dans l'Est, deux militaires américains ont été tués par l'explosion d'une bombe au passage de leur patrouille.
Les tirs de roquette sur Kaboul et l'attentat de la rue Jalalabad interviennent quatre jours après une autre attaque kamikaze qui avait fait sept morts devant le QG des forces internationales, dans un des quartiers les plus sécurisés de Kaboul.
La multiplication de ces attaques a incité les autorités afghanes à décréter mardi soir "dans l'intérêt national" un black-out sur les informations relatives aux violences le jour des élections ainsi qu'une interdiction aux journalistes de s'approcher des lieux des attentats.
Dimanche, Qari Mohammad Yousuf, porte-parole des taliban, avait conseillé aux Afghans de ne pas s'approcher des forces afghanes et étrangères, affirmant que les combattants islamistes comptaient s'attaquer directement à ces dernières.
Le mouvement islamiste s'est juré de perturber par tous les moyens les élections. "Nous disons aux gens: 'Ne vous laissez pas abuser par les infidèles, leurs valets et par les Américains, et ne vous rendez pas aux urnes'", a dit Yousuf.
La pression des taliban pourrait être de nature à entraîner une forte abstention lors du scrutin, notamment dans les zones méridionales du pays les plus affectées par leur insurrection, à savoir le 'pays pachtoune', dont le président Hamid Karzaï est originaire.
Le chef de l'Etat sortant, qui brigue un nouveau mandat, a affirmé que les attentats de mardi ne dissuaderaient pas les électeurs afghans d'aller voter pour "démontrer leur opposition à ces actes barbares".
Par ailleurs, plusieurs hommes armés étaient retranchés mercredi matin dans une banque de Kaboul, après ce que les taliban présentent comme une attaque contre un site gouvernemental à la veille de la présidentielle et la police comme une simple affaire de droit commun.
On entendait des explosions et des coups de feu en provenance de l'immeuble, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel, a rapporté un témoin.
Les forces de sécurité ont été aperçues en train d'emmener deux corps, sans qu'on sache s'il s'agissait de morts ou de blessés.
Selon un porte-parole des taliban, cinq combattants islamistes portant des ceintures d'explosifs participent à cette opération.
D'après la police, toutefois, il s'agit de simples criminels de droit commun qui veulent échapper à une arrestation.