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« Ce dossier nous concerne en tant que syndicats, car si la crise persiste, elle se répercutera sur notre profession étant donné que les stagiaires d’aujourd’hui sont les enseignants de demain. Malheureusement, nous avons été surpris de l’attitude hostile du gouvernement à notre endroit. Cela est extrêmement grave», s’est indigné Abdelaziz Ioui, membre du Bureau central de la Fédération démocratique du travail et secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement.
Selon lui, les syndicats ont joué, depuis le début de cette crise, un rôle important et présenté des propositions en vue de la désamorcer. « Mais si le blocage persiste, nous ne resterons pas les bras croisés », a-t-il martelé dans une déclaration à Libé. Les syndicats se concerteront, à cet effet, sur les moyens de soutenir les enseignants stagiaires dans leur combat.
Il convient de rappeler qu’une réunion a été tenue avant-hier entre des représentants de la Coordination nationale des enseignants stagiaires des Centres régionaux d’éducation et de formation au Maroc et les six syndicats de l’enseignement de la place.
Selon Jawad Isser, membre de ladite Coordination, cette réunion a traité de deux points essentiels. Le premier a eu trait à la lettre de demande d’ouverture d’un dialogue dans le but de trouver une issue à ce conflit, elle a été récemment adressée par les syndicats de l’enseignement au chef du gouvernement. Déposée au Bureau d’ordre par Abdelilah Hallouti, cette correspondance « a disparu dans des circonstances mystérieuses et n’a jamais été remise à son destinataire », selon les dires de notre interlocuteur. Lequel nous a précisé qu’il y a « des mains invisibles qui tentent d’alimenter davantage la tension entre les enseignants stagiaires et le gouvernement ».
Le second point concerne les formes de protestation que les syndicats adopteront pour soutenir les enseignants stagiaires.
Cette réunion entre les syndicats et les enseignants stagiaires intervient quelques jours après l’échec de la médiation de l’Initiative civile pour ouvrir des négociations directes entre les représentants des enseignants et la présidence du gouvernement. Cet échec est dû à la volonté de Abdelilah Benkirane de ne se réunir avec les enseignants que dans son logement de fonction au lieu du siège de la présidence du gouvernement, ce que les représentants des enseignants ont refusé catégoriquement. Le comité de dialogue a néanmoins dépêché une délégation de quatre personnes pour se rendre audit logement en vue de transmettre au chef du gouvernement un message oral. Cette initiative a eu pour but de manifester leur bonne foi et de montrer que les enseignants sont ouverts au dialogue avec le gouvernement. Mais à condition que celui-ci se déroule dans un cadre officiel et en présence des parties concernées, à savoir les six syndicats de l’enseignement et les membres de l’Initiative civile qui seront témoins en cas de conclusion d’un éventuel accord. Mais apparemment, le chef du gouvernement veut à tout prix écarter les syndicats de l’enseignement et partant isoler les enseignants stagiaires des autres catégories professionnelles du secteur. Cette manigance tombera, semble-t-il, à l’eau vu l’attachement des syndicats à soutenir coûte que coûte les enseignants stagiaires et vu que ceux-ci exigent que tout dialogue avec le gouvernement soit tenu en présence de ces syndicats.