-
L'OMC met en avant l’expérience de l'UM6P dans le développement de startups innovantes
-
Région de Guelmim-Oued Noun: la CCIS adopte son projet de budget pour 2025
-
Casablanca: Lancement de sessions de formation au profit des commerçants
-
Ramadan : Stabilité des prix et abondance de l'offre des produits alimentaires à Fès
-
Agadir Ida-Outanane: Campagne médicale de chirurgie de la cataracte
Nous avons essayé de joindre la déléguée du ministère de la Santé ou le directeur de l'hôpital pour avoir plus d'éclaircissements sur cette nouvelle affaire, mais sans y parvenir, comme c’était le cas à plusieurs reprises.
Cet autre drame remet en cause le problème de proximité des structures sanitaires lié à une problématique complexe due à des facteurs socioculturels, politiques, économiques et administratifs. Plusieurs femmes et leurs nouveaux-nés sont fréquemment victimes de cette situation insoutenable dans un Maroc qui déclare les droits mais sans agir suffisamment pour les rendre accessibles. Et en prenant compte des circonstances exceptionnelles de cette affaire puisque la femme avait accouché chez elle faute d'enclavement et de manque d'accompagnement et de sensibilisation sanitaire, le service maternité a toujours été la cible de critiques et de plaintes de la part des femmes enceintes et leurs familles. Deux affaires attendent encore le jugement du tribunal de première instance suite aux plaintes déposées une année auparavant.
Lors d'un dernier contact avec l'époux d'une victime originaire d'Ait Daoued, le plaignant s'est déclaré inquiet de la lenteur du procès et des absences répétitives du principal accusé qui n'est autre qu'un gynécologue au sein dudit service, auquel le plaignant reproche des manquements qui ont causé la mort de sa femme et son enfant.
Une autre victime réclame toujours justice, une femme de Hanchane, sortie d'un accouchement assuré par ledit médecin avec de sérieuses complications génitales, et l'accuse de manquements qui nécessitent réparation. La Cour avait auparavant ordonné une expertise médicale pour déterminer la gravité des dommages et ainsi avoir plus de visibilité avant de se prononcer sur cette affaire.
Le Centre hospitalier d'Essaouira souffre actuellement de graves dysfonctionnements dont les conséquences sont assumées au quotidien par les citoyens. On ne parlera jamais assez de corruption, du manque d'effectif et d'équipements, des problèmes d'hygiène, et surtout la médiocrité de la gestion administrative. La semaine dernière, un citoyen a donné de la voix devant le service ophtalmologie qui lui a accordé un rendez-vous d’ici cinq mois. Certes, l'effectif fait défaut face au nombre élevé de patients dans une province qui compte plus que quatre cent mille habitants, mais il faut citer la stratégie adoptée par certains médecins qui repoussent les délais des rendez-vous afin de forcer les patients à opter pour la clinique privée d’à côté.
Une jeune déléguée qui assure la fonction intérimaire depuis une année maintenant, une administration qui traîne le pas devant la gravité de la situation, la corruption qui bat le plein, entre autres, le ministre de la Santé a vraiment du pain sur la planche à Essaouira.