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Intervenant lors d’une conférence de presse, M. Valero a indiqué que la France avait pris note de la déclaration du Maroc décidant de retirer sa confiance à l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross l’accusant de mener un travail « partial et déséquilibré dans de nombreuses situations » et d’avoir « renoncé aux principes fondateurs des négociations tels que définis par les résolutions du Conseil de sécurité », et ce quelques semaines après un rapport des Nations unies sur cette affaire.
A cet effet, il a appelé, au nom de la France, à un règlement rapide du différend qui oppose Rabat à l'émissaire de l'ONU tout en évoquant le soutien de Paris au plan d'autonomie qui, a-t-il précisé, « tient compte des préoccupations légitimes de toutes les parties ».
La déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay a mis fin aux remueurs qui se sont propagées depuis peu sur un éventuel changement de position du gouvernement français.
En effet, selon une lettre datée du 11 mars 2011 que l’actuel Premier ministre français, alors député maire de Nantes et président du Groupe socialiste à l’Assemblée nationale, aurait adressée à Régine Villemont, présidente de l’Association des amis de la soi-disant république arabe sahraouie démocratique, Jean-Marc Ayrault rappelle la position des socialistes vis-à-vis du dossier du Sahara, une position qui est totalement opposée à celle du gouvernement marocain proposant l’autonomie des provinces du Sud sous souveraineté marocaine. Il serait même allé jusqu’à qualifier la présence du Maroc au Sahara d’«occupation».
Une tempête dans un verre d’eau vu que la France a toujours été et demeure un allié traditionnel du Maroc. Et le changement du locataire du Quai d’Orsay ne change nullement la donne.
Pour les responsables français, le règlement de cette question est une priorité pour la stabilité, la sécurité et l’intégration de la région du Maghreb et une succession d’événements survenus dernièrement conforte cet état de fait. Ce fut le cas d’Alain Juppé, ex-ministre français des Affaires étrangères et européennes, qui lors de sa visite au Maroc, le 8 mars dernier, avait déclaré que la position de la France est claire concernant la proposition marocaine d'autonomie qualifiée de solution « réaliste ». Il a même estimé que le statu quo actuel n'arrange personne.
A mettre également au crédit de la France, sa position saluant l’adoption, à l’unanimité, de la résolution 2044, renouvelant le mandat de la MINURSO considérée comme un message de soutien clair aux réformes engagées par le Maroc, notamment en matière de droits de l’Homme et les progrès considérables réalisés en matière de mesures de confiance.