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La fin de la semaine dernière, le conseil national du Parti de la renaissance et de la vertu, réuni à Salé, a entériné le nouveau secrétariat national incluant des leaders du mouvement salafiste.
Il s’agit en l’occurrence de Mohamed Abdelwahab Rafiki alias Abou Hafs, Hicham Tamsamani, Jalal El Moudden, et Omar Hadouchi, alors que l’ancien membre de la Chabiba islamia, mouvement impliqué dans l’affaire de l’assassinat du leader de l’USFP, Omar Benjelloun en 1975, a été élu président du Conseil national.
«L’enjeu de Mohamed Khalidi est de reproduire la même expérience d’Abdelkrim Khatib avec le MUR. Ce dernier prétendait qu’au lieu de laisser les islamistes en dehors du champ politique, il était préférable de les intégrer dans des partis existants pour les domestiquer», affirme Mohamed Darif, professeur en sciences politiques, dans une déclaration à «Libé».
Cependant, ce spécialiste en islam politique et mouvements salafistes au Maroc, a néanmoins mis un bémol en précisant que l’intégration de quelques figures salafistes au parti de Mohamed Khalidi ne signifie en aucun cas l’intégration du mouvement salafiste dans ce parti. Pour lui, contrairement au MUR qui était bien structuré, la question de la représentativité au sein du mouvement salafiste se pose encore. «Ils ont intégré le parti en tant que simples citoyens et non comme représentants du mouvement salafiste», tient-il à préciser.
De plus, des divergences d’opinion existent entre les figures de ce mouvement concernant l’action politique directe. Il cite à titre d’exemple le cas du compagnon de Mohamed Abdelwahab Rafiki, à savoir Hassan Ketani, qui a refusé d’intégrer ce parti, ou encore le cas de Mohamed El Fizazi qui ambitionne de fonder son propre parti salafiste.
A noter que plusieurs leaders du mouvement salafiste ont purgé des peines de prison pour leur implication dans les attentats terroristes du 16 mai 2003, et certains d’eux ont été libérés il y a quelques années après avoir «révisé» leurs idées. Mais quelques incidents qui se sont produits récemment laissent sceptiques quant à la sincérité de ces «révisions» comme par exemple la condamnation par le mouvement salafiste de l’opération militaire contre les groupes terroristes du Nord Mali, la solidarité des salafistes marocains avec le groupe salafiste jihadiste Ansar Achariaa qui a défié les autorités tunisiennes, ou la campagne de dénigrement dont a fait l’objet Ahmed Assid, ou encore l’agression criminelle dont a été récemment victime à Agadir Fadoua Rajouani, membre de la Commission administrative de l’USFP.