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Pacifiques, ces manifestants d’un certain âge entonnent des chants nationalistes tout en revendiquant des droits dont ils sont spoliés. Tous, ou en majorité, sont d’anciens agents de Fosboucraâ, sous tutelle espagnole. Le mobilier ou le matériel d’exploitation du gisement, ils ont été réceptionnés par leur nouvel employeur, l’OCP qui s’est engagé à respecter tous les accords conclus avec l’ancien employeur espagnol.
Or, parmi ces accords, figurent ceux se rapportant aux anciens phosphatiers, pour l’emploi de leurs enfants, leurs droits à la retraite et leurs indemnités.
Avec l’avènement du CORCAS- Conseil Royal Consultatif pour les affaires du Sahara-, la direction de cette institution avait joué l’intermédiaire et annoncé que la situation des anciens de Fosboucraâ allait être régularisée dans les mois, voire dans les semaines à venir. C’était, il y a trois ans. Or, à ce jour, le piquet hebdomadaire auquel les habitants du quartier Souk Jaj se sont habitués n’a changé ni de lieu, ni d’horaire. Tous les jeudis, entre 10 heures 30 et 11 heures, des dizaines de vieillards avec tambours et sifflets se rassemblent devant la direction de l’OCP, bloquant la circulation. Mohamed Salem, un septuagénaire nous dit : « J’ai tout fait pour le gisement de Boucraâ, aussi bien du temps des Espagnols qu’avec la direction de l’OCP.
Les Espagnols devaient me verser une importante indemnité que l’OCP s’est engagé à me régler à leur place. Mais voilà qu’on me propose la somme de 350.000 dh et sans aucun emploi pour mes huit enfants. Que puis-je faire de ce montant ? L’éducation des enfants, le logement ou vivre avec mon épouse.
Mohamed Salem n’est pas la seule victime de cette situation. Ils sont des dizaines voire des centaines à croire qu’ils sont laissés pour compte et spoliés de leurs droits par l’OCP. Les banderoles qu’ils portent en disent long sur ce que ces gens pensent de leur ancien employeur et nouveau preneur.