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L’initiative parlementaire, la deuxième en son genre, intervient alors que le Polisario vient d’annoncer sa décision de « revoir ses relations avec la Minurso ». Une décision que des observateurs contactés par « Libé » interprètent comme une « escalade dangereuse », puisqu’elle constitue une violation de l’accord de cessez-le-feu signé en octobre 1991 sous les auspices des Nations unies. D’autres observateurs relèvent dans cet acte belliqueux une tentative désespérée de la part du Polisario pour amener le Conseil de sécurité à accepter l’élargissement du mandat de la Minurso au « contrôle des droits de l’Homme » dans le Sahara marocain. « Il s’agit d’une manœuvre ni plus ni moins à laquelle le Polisario nous a habitués à l’approche de chaque nouvelle réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara », estime Mohamed Talib, membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes. Pour rappel, le Club des amis du Sahara (France, Espagne, Etats-Unis, Chine et Russie) ont décidé d’ignorer la revendication du Polisario, déjà rejetée par les Nations unies elles-mêmes pour la simple raison qu’elle ne fait pas partie du cahier des charges de la Minurso. « Tout un chacun sait que la fixation du Polisario sur la question des droits de l’Homme n’est qu’un faux alibi ; personne n’est sans savoir que la situation humanitaire au Sahara marocain est de loin mieux que celle prévalant à Tindouf. C’est bizarre que le bourreau enfile aujourd’hui la robe de l’avocat des droits de l’Homme, ceux-là mêmes qu’il adore abhorrer et qu’il n’hésite pas à piétiner à chaque jour que le bon Dieu fait. Il est évident que par son agitation sur cette question, le Polisario a un autre objectif non déclaré, soit le blocage du processus de négociations et par ricochet la solution d’autonomie », estime un spécialiste du dossier. Là encore, la tentative du Polisario est inéluctablement vouée à l’échec. Pour s’en rendre compte, il suffit de constater que les déclarations recueillies récemment à Washington auprès des ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis et de la Chine, pour ne citer que ces derniers, plaident somme toute vers la reconduite du processus de Manhasset. La menace proférée par le Polisario, celle de boycotter toute coopération avec la Minurso, trouve son explication dans la détermination de la communauté internationale à voir les parties se mettre à nouveau à la table des négociations en vue de trouver « une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable ». Une tendance partagée totalement par le Royaume du Maroc. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a salué mercredi soir à Washington cet appel à la reprise du dialogue. Notant avec satisfaction l’appel international pour le retour des parties à la table des négociations, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que le Royaume du Maroc a soumis à débat une initiative ayant recueilli l’adhésion de la majorité des membres du Conseil de sécurité. C’est la raison pour laquelle le Polisario, incapable d’offrir une autre alternative que le défunt Plan Baker II, essaie de bloquer la dynamique du dialogue. Une chose, cela étant, est sûre. En adoptant aujourd’hui un ton va-t-en-guerre, il se met sur le dos toute la communauté internationale. Il sait d’ailleurs que ce ton belliqueux ne fait peur à personne.