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Selon la Direction régionale de l’agriculture (DRA) à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la superficie cultivée en betteraves sucrières, durant l'actuelle saison agricole, s’élève à 3.500 ha, tandis que celle dédiée à la canne à sucre atteint 3.023 ha, portant ainsi la superficie totale des cultures sucrières dans le bassin du Loukkos à 6.523 ha.
Bien que les précipitations de cette saison aient enregistré une moyenne de 351 mm à ce jour, soit une baisse de 24% par rapport à la saison précédente, leur répartition favorable a eu un impact positif sur la croissance des plantes sucrières, a-t-on affirmé de même source.
Dans ce cadre, rapporte la MAP, une réunion de la commission régionale des cultures sucrières s'est tenue le 24 février dernier au siège de l’Office régional de mise en valeur agricole du Loukkos, réunissant les représentants de la SONABEL et de la Surac, ainsi que le président de l’Association des producteurs des plantes sucrières du Loukkos.
Cette rencontre a permis d'examiner la situation des cultures sucrières et de discuter des mesures prises pour accompagner les agriculteurs.
Il a été souligné que la plupart des champs de betteraves sucrières sont en bon état, grâce aux précipitations régulières et aux températures modérées, et que l'état de toutes les surfaces cultivées reste satisfaisant grâce à l'intervention du groupe Cosumar, en partenariat avec divers acteurs régionaux, à travers un observatoire de suivi et de protection des plantes sucrières.
En outre, l'importance de surveiller quotidiennement la chaîne de production afin de prévenir l'apparition de maladies fongiques, notamment la cercosporiose, et des insectes ravageurs a été mise en exergue pour garantir un rendement et une qualité satisfaisants.
Quant aux champs de canne à sucre, leur état est également bon, notamment grâce aux mesures prises pour le démarrage de la campagne de lutte contre les mauvaises herbes fin mars 2024, a-t-on ajouté.
Cette saison agricole, a-t-on poursuivi, a vu la mise en œuvre de mesures visant à renforcer la compétitivité des plantes sucrières, notamment par l'octroi de subventions pour les engrais dans le cadre du programme de réduction de l'impact du stress hydrique et de la hausse des prix des intrants agricoles, particulièrement les engrais azotés tels que l'urée 46 et les ammonitrates 33.5.
C'est ainsi que les prix subventionnés par l'État ont été fixés respectivement à 330 dirhams et 240 dirhams par quintal, garantissant ainsi l'accessibilité et permettant aux agriculteurs d'économiser jusqu'à 4.000 dirhams par rapport à la saison précédente.
De plus, les prix de vente des plantes sucrières ont augmenté de 80 dirhams par tonne pour la betterave sucrière et de 70 dirhams par tonne pour la canne à sucre.
En outre, le plan de relance de la canne à sucre, lancé dans le cadre d'un partenariat entre l’État et la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre, sera déployé sur les quatre prochaines années, en vue de dynamiser ce secteur stratégique de l'agriculture marocaine.
Il est à noter que le bassin du Loukkos, considéré comme l'une des principales zones de culture de sucrières au Maroc, est réputé pour son sol fertile, ses précipitations abondantes, ses infrastructures assurant un approvisionnement continu en eau, ainsi que sa capacité industrielle importante dédiée à la betterave sucrière à Ksar El Kebir.