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« Depuis 2010, le secteur vit au rythme de la crise économique et financière qui frappe l’Union européenne, notre principale client. Une situation qui induit la chute de la demande et des prix. Aujourd’hui, certains de nos produits ont enregistré des réductions estimées à 25% voire 35% de leur valeur », nous a expliqué Omar Mounir, vice-président de la FIFEL et son porte-parole.
Mais il n’y a pas que la crise pour expliquer cette situation. Notre source nous a fait savoir qu’il y a également certaines causes endogènes qui ont participé à accroître l’ampleur de la crise. D’abord, les augmentations enregistrées au niveau des prix des engrais, des serres et des produits phytosanitaires. « Une situation qui ne sert en rien les producteurs des fruits et légumes puisque la demande est inférieure à l’offre et que l’on a du mal à écouler notre marchandise », nous a-t-elle confié.
Les conditions métrologiques sont également au banc des accusés. En effet, les dernières années marquées par un hiver froid et un été chaud ont fortement impacté le cycle de production en causant des pertes importantes.
Le secteur bancaire et la Loi N° 32-10 fixant les délais de paiement sont critiqués également. Les responsables de la FIFEL souffrent de la faiblesse des moyens de financement et accusent les banques de lâcher le secteur agricole et d’exiger trop de garanties et des taux de crédits élevés. Quant à la Loi n° 32-10, elle est considérée comme un obstacle pour certaines sociétés productrices et exportatrices en exigeant d’elles des délais de paiement ne dépassant pas les 60 jours minimum.
A ces facteurs économiques et météorologiques, le vice-président de la FIFEL ajoute les conflits sociaux qui traversent le secteur qui emploie près de 40% de la main-d’œuvre au niveau national. En effet, notre source a montré du doigt le fait que le Code du travail ne prenne pas compte les spécificités du secteur agricole et regrette le laxisme du ministère de l’Emploi et son incapacité à mettre terme à cette situation. «L’intervention du ministère de l’Emploi est urgente vu la multiplicité des mouvements sociaux et l’anarchie qui en découle», nous a-t-il avancé.
Pour faire face à cette situation, la FIFEL a appelé à une réunion d'urgence avec le chef du gouvernement en revendiquant la protection de leurs biens et la liberté du travail et l’accélération de la promulgation du décret concernant la spécificité du secteur agricole. « Les contacts avec l’Exécutif ont été établis et le début de la semaine connaîtra l’organisation d’une réunion avec le ministre de l’Agriculture à Agadir. Mais nos problèmes dépassent celui de département d’Akhennouch qui nous a toujours soutenu et accompagné dans nos démarches. Nous voulons que le gouvernement mette en place une politique globale et intégrée », nous a affirmé le porte-parole de la FIFEL. En cas d’indifférence de la part du gouvernement, la Fédération se dit prête à passer à la vitesse supérieure. Dans un communiqué publié lundi dernier à l'issue d'une journée d'étude et de communication organisée à Aït Melloul, la FIFEL a recommandé de recourir, au cas où les responsables persistent à ignorer la situation du secteur agricole, ''au débrayage, de ne pas approvisionner les marchés intérieur et extérieur pendant une période qui sera fixée par la Fédération en temps opportun, de se préparer à recourir, le cas échéant, à une année sabbatique ».