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Dans ce sens, le président du Groupe socialiste, Chokrane Amam, a insisté sur l'importance de la crédibilité de l'opération et du discours politiques, soulignant le rôle des partis politiques, dont le discours devrait être basé sur les programmes et les projets électoraux et sur leur vision du Maroc de demain. Le député a relevé la présence marquante des jeunes au Parlement, notamment dans les travaux des commissions, notant que l'élargissement des cas de conflit d'intérêt apportera des réponses au sujet des femmes et des jeunes et permettra au député de mieux accomplir ses missions, à savoir la législation et le contrôle de l'action gouvernementale. Quant au président du groupe du Parti de la justice et du développement, Mustapha Ibrahimi, il a insisté sur la mobilisation nationale en vue de réussir les différentes échéances électorales et de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions élues. Par ailleurs, le député a relevé qu'"aucun pays au monde ne calcule le quotient électoral sur la base des inscrits aux listes électorales", estimant que "l'adoption de ce mécanisme est "contraire aux dispositions constitutionnelles, à la logique électorale saine et aux meilleures expériences comparatives". Mettant en avant l'apport qualitatif des jeunes au sein de la Chambre des représentants, M. Ibrahimi a relevé que "la liste régionale stipulée par le projet de loi 04.21 est de nature à limiter les chances des jeunes d'accéder à l'Hémicycle". "Ainsi, le groupe du parti de la justice et du développent plaide pour le maintien de la représentation des jeunes au sein de la Chambre des représentants, à travers la liste nationale ou celle régionale", a-t-il soutenu, estimant, d'autre part, que le cas de conflit d'intérêt devrait aussi concerner les présidents de Conseils préfectoraux et provinciaux et non seulement les collectivités de plus de 300.000 habitants.
De son côté, Abdellatif Ouahbi, député du Parti authenticité et modernité (PAM), a appelé à élargir les cas de conflit d'intérêt pour couvrir aussi les présidents d'arrondissements de plus de 300.000 habitants et les ministres, faisant savoir que le parti proposera un amendement en vue d'empêcher les parlementaires femmes candidates sur la liste nationale de se présenter à travers les listes régionales, le but étant de donner l'occasion à d'autres femmes de participer à l'opération politique. Par ailleurs, M. Ouahbi a indiqué que son parti estime que les jeunes doivent s'initier à l'action politique depuis les collectivités territoriales et les conseils provinciaux afin d'interagir avec les questions intéressant les aspirations des citoyens, d'où l'idée d'annuler la liste des jeunes. Pour sa part, le représentant du groupe du rassemblement constitutionnel, Mustapha Baytas, a souligné que la gouvernance politique implique l'élargissement des cas de conflit d'intérêt, au regard de la difficulté d'exercer en même temps la fonction de parlementaire et d'assurer la gestion de la chose publique avec tous ses problèmes et difficultés. La mise en place de circonscriptions législatives régionales est une démarche inédite, qui est à mettre au compte de l'expérience démocratique et politique marocaine, a-t-il estimé, expliquant que ces circonscriptions sont compatibles avec les tendances du Royaume en matière de régionalisation et répondent à la problématique du rôle des élites locales dans le développement régional. Saluant les apports des projets de loi en matière de renforcement de la présence féminine dans les institutions élues, M. Baytas a insisté sur la performance des députés jeunes et leur impact en termes de contrôle, de législation et d'initiatives diplomatiques, en plus des nouvelles missions d'intermédiation auprès de catégories jeunes. Dans le même sens, le président du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme, Noureddine Mediane, a insisté sur le renforcement de la représentation des femmes compétentes, soulignant que les statistiques au niveau du Parlement révèlent la présence marquante des femmes dans les différents aspects de l'action législative. Le député a appelé au renforcement de ce principe dans la perspective d'arriver à l'équité, sans que ce soit au détriment des jeunes, qui ont apporté au Parlement un apport très significatif. De ce fait, la liste des jeunes ne peut être abandonnée, a-t-il poursuivi, appelant à trouver des formules pour renforcer leur présence ainsi que celle de la diaspora. Le président du groupe du mouvement populaire, Mohamed Moubdii, a salué les apports des projets de lois électorales, notamment la liste régionale qui renforce la présence des femmes et offre l'opportunité aux compétences régionales d'assurer la gestion de la chose locale, provinciale, préfectorale et régionale. Les cas de conflit d'intérêt prévus par les projets de lois sont de nature à donner l'occasion à de nouvelles élites qui pourront s'impliquer dans l'action politique et électorale, a-t-il noté, appelant à élargir les cas de conflit d'intérêt pour couvrir les Conseils provinciaux et innover des formules pour renforcer la participation de la diaspora dans le développement du Royaume.
Pour sa part, Aïcha Lablaq, présidente du groupement parlementaire de progrès et de socialisme a appelé à faire des prochaines échéances électorales une étape pour donner un nouveau souffle démocratique, saluant les nouveautés apportées par les lois organiques régissant les élections, notamment les amendements relatifs à l'élargissement des cas de conflit d'intérêt et à la moralisation. Elle a, en outre, estimé que la promotion de la représentation des femmes au sein des Conseils élus est une démarche à forte charge symbolique, expliquant que la liste régionale offre plus de chances aux femmes pour accéder à l'Hémicycle. Par ailleurs, la députée a appelé à innover les moyens et dispositifs garantissant le renforcement de la participation des jeunes.