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Selon les dernières observations de l’organisation onusienne, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une moyenne de 176,2 points au cours du mois dernier. Ce qui correspond à une hausse d’1,2% par rapport à avril.
Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette progression : la récente tendance vers la hausse des cotations de prix des principales céréales et des produits laitiers et la tendance vers la baisse de celles du sucre et des huiles végétales.
En effet, les données recueillies par l’agence font apparaître que l’Indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 215,2 points en mai, soit 5,5%. Ce qui correspondant à une hausse de 11 points et situe ainsi l’indice 11,5% au-dessus de son niveau de mai 2017 et 22% en dessous de son niveau record de février 2014.
«L’augmentation de l’indice observée en mai s’explique principalement par l’augmentation non négligeable des cours du fromage, du lait écrémé en poudre et du beurre», a observé l’agence soulignant que les cours du lait entier en poudre sont restés pratiquement inchangés. Et de mettre l’accent sur la solidité du marché de ces derniers mois qui s’explique en grande partie par des approvisionnements réduits en Nouvelle Zélande, le principal exportateur de produits laitiers.
De son côté, l’Indice FAO des prix des produits céréaliers a augmenté de 2,4% depuis avril, marquant une hausse de 17% pendant l’année, pour finalement atteindre son plus haut niveau depuis janvier 2015.
Selon les explications de l’agence, «les valeurs du blé ont fortement augmenté en raison des inquiétudes liées aux perspectives de production dans de nombreux pays exportateurs, tandis que les prévisions faisant état de la détérioration des récoltes en Amérique du Sud ont contribué à faire augmenter les prix des céréales secondaires».
Par ailleurs, les prix mondiaux du riz sont également restés fermes, stimulés par des acquisitions considérables en provenance d’Asie du Sud-Est, a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne l’Indice FAO des prix des huiles végétales, il apparaît qu’il a chuté de 2,6% pour atteindre son plus bas niveau en l’espace de 27 mois.
A en croire la FAO, «ce fléchissement est principalement imputable à l’affaiblissement des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol, même si les cours de l’huile de colza ont rebondi par rapport à leur niveau d’avril, qui était au plus bas depuis plusieurs mois».
En dépit des perspectives de ralentissement de la production en Asie du Sud-Est, les cours internationaux de l’huile de palme ont reculé sous l’effet d’une demande mondiale d’importations atone et de stocks plus importants que l’année dernière, a relevé l’agence.
Commentant la tendance observée au niveau de l’huile de soja, la FAO a noté que l’abondance de l’offre et l’importance des stocks d’huile issus de la production de farine ont continué de peser sur les cours mondiaux.
Quant à l’huile de colza, la FAO attribue la hausse des cours principalement aux «préoccupations soulevées par les conditions météorologiques défavorables qui pèseront sur la campagne agricole 2018-2019 dans certaines régions d’Europe».
De son côté, l’Indice FAO des prix de la viande a légèrement chuté, s’établissant en moyenne à 169,6 points durant le même mois, soit un niveau légèrement plus faible qu’au mois précédent.
Le léger recul de cet indice s’explique par le fléchissement des cours observé au niveau de certaines viandes dont celle des ovins; alors que les cours de la viande de volaille ont quant à eux enregistré une légère hausse.
Quand bien même elle estime que les prix de la viande de volaille ont légèrement augmenté, l’agence a affirmé qu’«il a été difficile de suivre les marchés de la viande de volaille ces dernières semaines compte tenu de l’incertitude entourant la situation au Brésil, premier exportateur mondial de viande de volaille, où des millions d’oiseaux auraient été abattus du fait d’une grève prolongée des chauffeurs routiers en mai».
S’agissant des prix de la viande bovine, la FAO a noté qu’ils sont restés stables dans le contexte d’un marché dans l’ensemble bien équilibré.
Enfin, l’Indice FAO des prix du sucre a connu son sixième affaiblissement mensuel consécutif, en s’établissant en moyenne à 175,3 points en mai, ce qui correspond à un léger recul de 0,5% par rapport à avril.
Pour l’organisation, il ne fait aucun doute que «cette situation reflète des conditions de récolte favorables dans les principales régions productrices au Brésil, le plus grand producteur et exportateur de sucre au monde».
A noter que la FAO a revu à la hausse ses prévisions pour la production céréalière de 2018.
Selon le bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, la production mondiale de céréales en 2018 devrait «atteindre les 2.610 millions de tonnes, qui, si elle est confirmée, représenterait une baisse annuelle de 1,5% par rapport au niveau de l’année précédente», a-t-elle souligné.