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Selon certaines sources proches du dossier, un nouveau mode de fixation des prix basé sur le benchmarking sera désormais mis en place. Une disposition acceptée à contrecœur par les pharmaciens dont certains pensent qu’il est inconcevable de mettre le Maroc sur le pied d’égalité avec d’autres pays dont le niveau de vie et le taux de couverture sociale sont élevés. Pourtant, les responsables du ministère de tutelle ont rassuré leurs interlocuteurs que les prix seront fixés en tenant compte de la moyenne des prix pratiqués dans les pays figurant sur le benchmarking. Concernant la marge des pharmaciens, nos sources nous ont indiqué que pour éviter tout impact négatif, il a été décidé d’accorder 4% d’abattement sur les médicaments dont les prix vont de 0 à 300 DH, 30% sur ceux allant de 300 à 1.000 DH, un forfait de 300 DH sur ceux allant de 1.000 à 4.000 DH et pour les médicaments dont les prix dépassent les 4.000 DH, il a été décidé un abattement de 400 DH.
Des mesures qui ne semblent pas du goût des industriels notamment nationaux qui craignent un manque à gagner d’environ 6,05% du chiffre d’affaires du marché privé estimé à 8,5 milliards de dirhams. Une éventuelle baisse qui s’ajoutera à celle ressentie après les deux vagues de réduction des prix décidée il y a quelques mois. «La position des industriels est inconcevable alors qu’ils ont donné auparavant leur accord. On ne peut que qualifier ce changement de position de vrai mea-culpa», nous a confié une source qui a requis l’anonymat. Selon elle, ce changement d’avis trouve son explication dans la signature du contrat-programme engageant les pouvoirs publics et les industries pharmaceutiques pour les dix prochaines années et dont l’objectif est de positionner celles-ci sur les marchés étrangers. « Les industriels se sentent aujourd’hui en force et n’ont pas besoin de nous », a ajouté notre source.
Contactés par nos soins, les téléphones de l’Association marocaine du médicament générique (AMMG) et l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP) ont été aux abonnés absents.
De son côté, la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) a annoncé dans un communiqué qu’elle était satisfaite de la proposition de fixation du prix des médicaments « selon les critères du ministère de la Santé » et qu’elle a consenti à la signature de cet accord « bien que les mesures compensatoires proposées, au vu de la baisse des prix du médicament, ne suffiront vraisemblablement pas à assurer l’équilibre financier de la pharmacie d’officine»
Pour la FNSPM, cet accord a pu voir le jour "suite à de nombreuses rencontres de négociations et en faisant fi de l’opposition farouche de certains lobbies qui ont pesé de tout leur poids pour contrecarrer et faire capoter ce processus".
Pourtant, les pharmaciens ont tenu à préciser que l’approbation de ces mesures ne signifiait pas la fin du processus de négociations avec le ministère de la Santé et qu’ils attendent l'amendement des textes de loi 17/04 sur la pharmacie pour leur harmonisation au regard de l'exercice pharmaceutique".
Le communiqué du FNSPM a indiqué également que les pharmaciens ont signé un accord sur le principe du "tiers payant", en application depuis le 1er avril 2013, au bénéfice des patients remboursés par la CNSS dans le cadre de l'AMO.