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Les dirigeants de la Fédération sénégalaise de rugby (FSR) ont transformé un essai à la mi-juin. Sur un grand plateau gazonné au nord de Dakar, 800 enfants âgés de sept à quinze ans, tous sociétaires d’écoles reconnues par la FSR, se sont rassemblés pour une journée de démonstration. Filles et garçons, dont plusieurs venus d’une région du centre du pays, courent après un ballon ovale sur une pelouse prêtée par un hôtel de Dakar et divisée en petits terrains, sous le regard de Guédel Ndiaye, président de la FSR, créée en 1960.
“Cette fête prouve que notre rugby se porte bien. Elle doit permettre de l’installer encore plus chez les Sénégalais et surtout de nous amener de nouveaux partenaires pour nous donner les moyens de nos ambitions”, explique M. Ndiaye.
“Nous avons près de 1.200 enfants répartis dans une centaine d’écoles de rugby. Mais il fallait structurer les écoles, les recenser et former les éducateurs de façon à instaurer un suivi sur plusieurs années”, poursuit cet avocat de profession.
Pendant un demi-siècle, le rugby était presque resté un sport des seuls expatriés européens dans un pays dominé à outrance par le football, la lutte sénégalaise et le basket.
Pour mieux ancrer la discipline, les dirigeants de la FSR cherchent à concilier sport et soutien scolaire.
“La politique de la fédération est claire. Les écoles sont là pour enseigner le rugby et réussir à sortir de là les meilleurs éléments mais dans le respect des valeurs de ce sport. Il n’y a pas de rugby sans de bons résultats scolaires et sans un bon comportement dans la vie de tous les jours”, affirme Guédel Ndiaye.
Le cercle des pratiquants s’est élargi ces dernières années aux nationaux au point de voir Les Jambars, un club formé uniquement de Sénégalais, gagner cinq fois le championnat national, glanant au passage quatre coupes du Sénégal.
Parallèlement, l’équipe nationale, jamais qualifiée pour une Coupe du monde et 52e au classement de l’International Rugby Board (IRB, organe suprême du jeu), a rejoint le groupe B africain (la seconde division continentale) et va disputer sa montée en groupe A face à la Namibie, le Maroc et Madagascar.
Un conseiller français, Anthony Granja, assiste depuis deux ans la FSR dans ses tâches de formation et de vulgarisation de la discipline.
Grâce à cette politique, la FSR a créé un championnat juniors depuis deux ans, en plus des deux championnats seniors existants.
Avec le soutien de l’IRB, qui lui verse une subvention de 30.000 Livres Sterling (37.000 euros) par an, soit 20% de son budget, selon une source fédérale, elle a aussi réussi à implanter le rugby chez les filles, chez les jeunes puis chez les seniors en rugby à VII, sport olympique à partir de 2016.
Les Sénégalaises font même partie des huit meilleures équipes africaines en rugby à VII et vont disputer la Coupe d’Afrique en septembre à Marrakech (Maroc).