Les parties attendaient pourtant le verdict du tribunal. Le gouverneur de Taounate ordonne la démolition … par anticipation

Une décision de démolition avec passage à l’acte illico presto, sous prétexte qu’il s’agirait de « constructions illégales ». C’est pour le moins hallucinant, surtout quand on s’en remet aux éclaircissements fournis par H.S, la victime de tout ce qui a l’air d’un abus de pouvoir.
H.S, un jeune investisseur, n’a pas lésiné sur les moyens pour revaloriser au mieux la centaine d’hectares dont il a pu disposer au terme d’un contrat de 5 ans passé avec la Direction des domaines.
L’expertise réalisée à cet effet par un ingénieur assermenté près les tribunaux atteste notamment de la plantation de quelque 100.000 oliviers, la confection des ados sur 27 ha, de l’irrigation des 168 hectares à raison de 20.000 dhs par ha, de mise en place d’une piste longue de 6000m pour desservir la propriété, d’une clôture, etc. Autant d’argent et de temps investis avant que la ferme « Dbichete » située sur le territoire de la commune Leghzaoui, caïdat Ahjaoua, Oulad Aïssa, cercle Kariat Ba Mohammed, ne prenne, pour ainsi dire, forme. Et voilà, pour des raisons que H.S ignore que l’on manifeste sa volonté de s’opposer à la reconduction du contrat. Celui-ci se voit, toutefois, prolongé d’une année supplémentaire en attendant qu’une issue logique, au vu des sommes investies et des efforts consentis, soit trouvée. Sauf que ladite Direction revient à la charge, introduisant une action en référé le 09 novembre courant et obtenant la tenue d’une séance, à cet effet, pour le 23 du même mois. Mais avant même que la justice ait à se prononcer, « le verdict » du gouverneur de Taounate est tombé. Contre toute attente, une commission imposante a investi les lieux pour superviser la besogne de démolition ayant visé la charpente ou la clôture et affecté, au passage, les plantations. Décision étrange pour ne pas dire plus. On se demande alors à quoi servirait donc le jugement du tribunal attendu pour ce lundi ? C’est là une décision qui dépasse l’entendement. Et on n’oserait verser dans les suppositions qui l’associeraient à l’intérêt que voueraient quelques-uns à cette ferme et sur laquelle ils voudraient jeter leur dévolu.
Tous les moyens seraient bons alors.