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Cependant, la ministre n’a pas jugé utile d’aborder les vraies questions que suscite ce dispositif et qui risquent de remettre en cause son avancement. D’abord, les critères d’éligibilité. Plusieurs observateurs se demandent pourquoi cette allocation s’est limitée aux seules femmes veuves et non aux mères-célibataires, aux femmes délaissées par leurs maris ou aux femmes mariées ayant la charge d’enfants en situation de handicap ?
La question des critères d’éligibilité pose une autre interrogation, à savoir celle de savoir pourquoi le gouvernement s’est basé sur l’obtention de la carte RAMED comme critère sachant que cette condition est sujette à controverse. En effet, les observateurs n’ont pas cessé d’appeler à la révision de ces conditions, d’autant plus que la pratique a démontré que certaines d’entre elles sont absurdes. A titre d’exemple, celle relative à la pauvreté qui se base sur des considérations qui n’ont rien à voir avec la réalité et qui diffère radicalement en passant des zones urbaines au milieu rural. «Aujourd’hui, la tendance est d’octroyer la carte à n’importe quel demandeur sans vérifier s’il remplit ou non les conditions exigées. De telle sorte que dans certaines préfectures aucun dossier déposé n’a été rejeté», nous a précisé une source sous le sceau de l’anonymat.
Autres questions et non des moindres : comment le gouvernement compte-t-il gérer ce dossier avec une seule commission centrale qui doit trancher les conclusions de plus de 90 commissions provinciales permanentes ? Comment compte-t-il garantir la fluidité et le bon déroulement de cette opération ? Et qu’en est-il des ressources humaines mobilisées spécialement pour faire avancer ce dispositif ? Pour certaines sources contactées par nos soins, le côté ressources humaines fera tache noire. En fait, il y a un manque criant à ce niveau. Ce sont les fonctionnaires chargés du RAMED qui sont habilités à mener cette mission. Des fonctionnaires qui ne savent pas où se donner de la tête. Ceci d’autant plus que les cellules chargées des dossiers RAMED n’ont pas encore été promues en vrais services », nous a confié une source avant d’ajouter : « Aujourd’hui, ce sont les adjoints et les Mokkadem qui reçoivent les dossiers au niveau des caïdats et des annexes administratives faute de fonctionnaires dédiés et cela en dit long sur les chances de réussite de ce dispositif ».