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Les nouveaux jihadistes marocains échappent à l’autorité des leaders nationaux de la Salafiyya jihadiyyaHassad évalue leur nombre entre 2.622 et 3.122Hassan Bentaleb
Jeudi 17 Juillet 2014
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Le Maroc compte ses enfants perdus, partis faire le jihad en Syrie et en Irak. Ils seraient entre 2.622 et 3.122 d’après les informations des services secrets et dont 1.122 auraient directement quitté le territoire national. Près de 200 personnes d’entre eux ont péri dans des combats ou dans des attentats-suicide, a indiqué Mohamed Hassad, mardi dernier devant le Parlement. Des chiffres inquiétants puisqu’ils révèlent une nette progression du nombre de Marocains qui participent au jihad en Syrie et en Irak. En effet, ce nombre est passé de 900 combattants en novembre 2013 selon l’analyste espagnol Fernando Reinares à environ 1.500 voire plus à la fin de 2013 si l’on y ajoute les jihadistes français, belges et hollandais d’origine marocaine, selon Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes. Dans son étude intitulée : « L’influence de la guerre en Syrie sur le courant jihadiste marocain », Romain Caillet a indiqué que les premiers jihadistes marocains en Syrie furent probablement des membres de l’Etat Islamique d’Irak, dont les premiers contingents arrivèrent en décembre 2011 et combattirent jusqu’au mois d’avril 2013 sous la houlette de Jabhat anNosra. Il faudra attendre l’été 2012 pour assister à une arrivée massive de volontaires en provenance du Maroc. La première «opération martyr» se réclamant explicitement du «courant jihadiste» effectuée par un Marocain se produisit en août 2012 contre un bâtiment d’officiers de l’armée régulière à Neirab, entre Alep et Idlib. Une opération qui sera suivie par d’autres. Selon ce chercheur, ces combattants représentent une nouvelle génération d’activistes souvent plus radicaux que leurs aînés et qui échappent à l’autorité des leaders traditionnels de la salafiyya jihadiyya au Maroc. Ils constituent aujourd’hui la majorité des recrues marocaines de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL). En effet, et à l’instar de la majorité des combattants étrangers et de leurs commandants, ces Marocains ont fait allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi, tournant le dos à Al-Qaïda. . Pour eux et pour beaucoup d’autres jihadistes, l'expérience du jihad afghan contre les Soviétiques dans les années 1980 ne fait plus recette. C'est celle du jihad en Irak contre les Américains mené à partir de 2003 qui constitue l’idéal jihadiste contemporain pour les partisans d’EIIL. En d'autres termes, selon Romain Caillet, c'est la « génération Zarqawi », précurseur de l’Etat Islamique d’Irak proclamé en 2006, quelques mois après sa mort contre la « génération Ben Laden ». Une génération plus violente, plus radicale, mais aussi plus efficace en matière de communication, et au final, beaucoup plus attractive. Pour cette nouvelle génération jihadiste, « la valeur ajoutée de l’EIIL réside dans sa capacité à établir une véritable domination politique sur son territoire, en mettant sur pied ses institutions, notamment ses tribunaux et sa police religieuse, alors qu’Al‐Qaïda reste encore aujourd’hui sur un paradigme de jihad global déterritorialisé ». Une entreprise qui fait le bonheur de nombreux Marocains qui occupent aujourd’hui des postes de commandement au sein de l’EEIL. Ils sont Emir militaire, Emir de la commission financière, Emir de la zone du mont Turkman, Emir des frontières terrestres, a expliqué le ministre de l’Intérieur en ajoutant que ces individus qui ont rejoint les rangs de l’EEIL ne comptent pas seulement combattre à l’étranger, mais planifient également des attentats contre le Maroc.
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