Les journalistes se battent pour leur indépendance professionnelle : Le SNPM dénonce l’instrumentalisation syndicale à des fins politiques à la SNRT


Narjis Rerhaye
Samedi 2 Juin 2012

C’est un avertissement clair qui vient d’être envoyé au PJD et au ministre islamiste de la Communication, Mostafa El Khalfi. Le Syndicat national de la presse marocaine a choisi de monter au créneau et de crier haro sur l’instrumentalisation de l’action politico-syndicale faisant rage à la SNRT. « Stop à la création de créatures syndicales quasi fantomatiques dont l’instrumentalisation ne sert qu’à affaiblir les revendications des journalistes et employés de la radio et de la télévision publiques et à désunir leurs rangs », disent ceux et celles, qui à la SNRT, agissent derrière la bannière du syndicat aux destinées duquel préside Younès Moujahid.
Dans un très officiel communiqué publié à l’issue du conseil national des journalistes de la SNRT affiliés au SNPM, réuni le mardi 29 mai, le Syndicat national de la presse marocaine met clairement en garde contre la tentation et la dérive donnant à voir, dans le secteur des médias et de la SNRT en particulier, la création de noyaux syndicaux dérisoires à des seules fins politiques. «C’est toute l’indépendance syndicale qui est remise en cause. Le front professionnel est également touché par de telles pratiques sachant que notre profession considère l’indépendance comme un principe majeur, un pilier de l’exercice journalistique», peut-on lire dans ce communiqué dont «Libération» a reçu copie.
Réunis en conseil national, les journalistes de la SNRT battant pavillon SNPM ont débattu de l’action soudainement encouragée d’un syndicat qui depuis l’avènement du gouvernement Benkirane –et les difficultés du ministre de la Communication depuis l’affaire des cahiers des charges du pôle public- a le vent en poupe. «Depuis l’avènement de l’alternance, jamais le ministre de tutelle n’a essayé d’implanter le syndicat, proche du parti auquel il appartient. L’Istiqlalien Larbi Messari n’a pas tenté de le faire à travers l’UGTM. De la même façon, l’Usfpéiste Mohamed Al Achaari n’a jamais essayé d’imposer la CDT ou la FDT à la SNRT autant que les PPS Benabdallah et Khalid Naciri qui ne se sont jamais aventurés dans une telle entreprise», témoigne un journaliste membre du bureau national du Syndicat national de la presse marocaine. «Aujourd’hui cela ne semble plus être le cas», poursuit-il.
L’ombre du PJD et son bras syndical ont plané tout au long de cette réunion du conseil national des journalistes de la SNRT affiliés au SNPM. Pas question de laisser noyauter le paysage syndical dans les médias. «L’action du Syndicat national de la presse marocaine qui représente la majorité écrasante des professionnels est connue et reconnue de par sa défense de la pratique professionnelle, de la liberté de presse et de l’indépendance des journalistes. Nous n’allons laisser mettre sur notre chemin des créatures syndicales pour détourner de l’essentiel et aboutir à l’émiettement du paysage syndical comme cela s’est fait ailleurs!», prévient ce journaliste d’Al Oula encarté Syndicat national de la presse marocaine.
Le  sit-in organisé la semaine passée devant la SNRT en solidarité avec une journaliste du JT hispanophone a été visiblement la goutte d’eau de trop. Plusieurs figures du PJD en plus de Yatim, le patron de l’UNMT, le syndicat proche des islamistes, étaient aux premières lignes de cette manifestation.


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1.Posté par bentouda le 02/06/2012 11:02
cet article pose un problème de principe beaucoup plus que d'opportunité
commençons par l'opportunité , il est évident que le SNPM aspire par tous moyens de monopoliser l'action syndicale au sein de la SNRT au risque même d'élargir son assiette d'adhérent non journalistes juste pour gonfler les rangs. C'est syndicat pour les journaliste ni plus ni moins , l'identité qu'il a choisit est assez claire à ce sujet. Or , la SNRT ne compte pas seulement des journalistes parmi ses employés , il y des administratifs , des financiers, des techniciens , des ingénieurs , des artistes producteurs ou réalisateurs , des hommes et des femmes aux petits emplois manuels ne nécessitant pas de grandes connaissances théoriques ou des bacs plus cinq et encore moins des diplômes de journalisme et ils participent activement dans le silence quasi absolu au fonctionnement normal de la boite. Donc , le SNPM est de loin le moins apte à porter les problèmes de toute cette " société" qui réside à dar el Brhi , et qui avait , ce qu'elle est entrain de perdre malheureusement , ce magnéfique esprit de "OULAD ADDAR" à cause des intrus politicards qui gouvernent sans avoir les ABC du métier spécifique de l'audiovisuel ( formation généralement ponts et chaussés convertis en son , image et littérature ? du n'importe quoi).
en ce qui concerne les ministres qui ont été nommés à la tête du département de la communication, il faut rendre à l'histoire ce qui lui revient / La RTM était officiellement, personne ne le cachait d'ailleurs , le porte parole officiel de l'Etat et le média qui faisait face à ceux de l'opposition , notamment la presse ecrite de la gauche aux moments de sa grande gloire ( jusqu'à l'alternance, la presse dite indépendante avait beaucoup de peine de s'accaparer le lectorat de libé et de ittihad al achtiraki ou al ahdat al maghribia ,la presse du PPS était quasiment inconnue et de diffusion très réduite depuis sa naissance à ce jour malgré le fait que ce pauvre partie chante à gauche et danse à droite sans identité idéologique concluante et convaincante ( c'est mon point de vue que j'exprime), je dis que dans ce contexte , ces ministres était tout le temps technocrate sans appartenance politique officiellement affichée ( chacun à ses propres sympathies et c'est tout à fait naturel, les sympathisants en politique sont de'ailleurs les plus sincères , plus que ceux qui s'annoncent comme militants );

le premier des ministre à étiquette est Mr Messari, il avait eu pour objectif primordial de limoger les directeurs de Driss Basri , il a été même jusqu'à solliciter le concours de l'IGF et de la Cour des comptes dans l'espoir de déterrer un scandale qui faciliterait leur départ, heureusement que les organes de contrôle travaillent en leur âmes et consciences dans une rigueur qui ne cède pas aux considérations politiques.Vaincu, c'est le mot approprié de cette guerre déclenché par le ministre contre des directeurs technocrates sans appartenance politique ,il céda la place à M Achâari
Mr Achâari n'est pas seulement un homme politique , c'était d'ailleurs la chance qu'avait la RTM avec cet intellectuel de gauche, c'est ministre très posé qui travaille en silence, il fait approuver l'organigramme de la RTM et a amorcé sa transformation qu'elle vit aujourd'hui , peut être pas comme il aurait souhaité, mais c'est toujours à son actif, il était à l'écoute des directeurs de la RTM , soit ISSARI, soit LAARAICHI sous lequel la célèbre dérogation assouplissant la contractualisation avec les toutes petites maisons de productions ( entreprises individuelle ou collectives) qui commençait depuis 1999 à donner forme à un nouveau créneau d'investissement créateur d'emploi et valeur ajoutée ( aujourd'hui, nos producteurs commencent à être sollicités par des artiste de grand calibres , notamment égyptiens ) Ce ministre n'avait jamais véhiculé ni syndicats, ni groupe de pression pour marquer par la force sa présence qui était tout simplement naturelle et limpide .
viennent par la suite les Ministres PPS , ils s'avent que les syndicats ne mènent à rien , L'actuel SG du parti , tout pragmatique qu'il est , n'a pas pris de détours pour marquer la présence du parti : caser les militants dans les plus hauts postes de responsabilité au sein de la SNRT, La démarche était elle innocente ? a t elle été bénéfique à la SNRT ?, les évènement actuels disent que non , elle n'a été ni bénéfique ni porteuse d'aucune valeur ajouté ni pour la boite , ni pour ses salariés, elle a juste l'effet de détourner la réforme de son véritable objectifs en enfonçant le média dans un labyrinthe de considérations subjectifs et en le pliant à des procédés de gestion d'amateurs dénués de tout professionnalisme à tous les niveaux

En ce qui concerne le principe , le PJD , et ce jusqu'à preuve du contraire, dispose du droit indéniable d'avoir son syndicat partout et non seulement à la SNRT, il le droit indéniable de grossir ses rangs quitte à en amputer ceux des autres syndicats puisque l'essentiel passe par un travail de "marketing et persuasion " le parti PJD n'est pas le seul parti à avoir un prolongement syndical au Maroc, c'est devenu pratiquement une "instance" partisane qui milite plus pour le parti que pour les syndiqués dont les problèmes sont identiques et font appel à des solutions apolitiques identiques

Donc, de grâce, nous avons assez des concepts désuets, INSTRUMENTALISATION , et quoi encore ? c'est la hantise de voir le diable partout, on revient lamentablement en arrière, les primitifs étaient excusés du fait de diaboliser les phénomènes naturels qui échappaient à leur logique rudimentaires , ils avait pu vaincre leur ignorance par la mythologie , la religion et la science, soyons plus évolués qu'eux et surtout au moins sincères comme eux! le SNPM , qui ne représente pas grand nombre de gens à la SNRT, peut être assez franc pour nous dire , abstraction faite de nos beaux yeux, qu'elle sont ses véritables objectifs pour lesquels il veut nous NOUS UTILISER EXCLUSIVEMENT COMME INSTRUMENTS ?

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