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Fondée en 1978, membre du International Council of Nurses et du people’s health movement, l’AMSITS dont les objectifs consistent à œuvrer pour un système de santé fort, équitable et durable, mais également pour assurer la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité, la qualité des soins infirmiers via des actions de formation, communication et de plaidoyer, indique également vouloir «préserver les succès du système de formation de base des infirmiers telle que la gratuité, et de prendre les mesures d’accompagnement nécessaires. ». Des demandes auxquelles s’ajoute une dernière, à savoir «statuer sur le niveau universitaire de licence en sciences infirmières comme condition d’entrée à la profession infirmière que ce soit en fonction publique, salarié ou à titre libéral » d’après la même source.
Pour légitimer ses revendications, l’Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires s’est appuyée d’abord sur un contexte. Celui « marqué par le vieillissement de la population, la propagation des maladies chroniques et troubles mentaux, la persistance des maladies transmissibles, la mortalité maternelle et infantile, les habitudes de vie nuisibles, les inégalités en santé, la mondialisation des risques sanitaires, l’avancement vers la couverture sanitaire universelle et la réalisation des Objectifs de développement durable», a-t-il été souligné dans un premier temps, avant d’arguer que «l’investissement dans la formation de base des infirmiers est une nécessité. Comme le recommande l’organisation mondiale de la santé, nous pensons que la formation infirmière est un investissement et non une dépense. D’ailleurs, les statistiques le prouvent, chaque fois que le nombre d’infirmières détenant un diplôme supérieur augmente de 10 %, les risques de mortalité ou les complications diminuent de 5%, selon l’OMS toujours ».
En réalité, les années s’enchaînent et la relation qui lie les infirmières du Maroc au gouvernement est toujours aussi peu idyllique, avec en toile de fond, la question de la formation qui cristallise les tensions.
Ainsi, il convient de rappeler que la formation a toujours été synonyme de désaccord entre les infirmiers et le gouvernement. Ils sont toujours autant préoccupés par la question d’équivalence de leurs diplômes. Un grief principalement lié à la non-reconnaissance académique des diplômes délivrés par l’Etat dans le domaine de l’infirmerie, et dont les désagréments résident pour les infirmiers dans l’impossibilité de poursuivre leurs études dans les universités publiques. Il y a près d’une année, Abdelmalek Ould-Cheikh, membre du Conseil national du Mouvement des infirmières et infirmiers nous indiquait que «les infirmiers sont bannis des listes des candidats au master de psychologie clinique, de neurosciences, de sociologie et autres...Plusieurs d’entre nous ont vu rejeter leurs dossiers de candidature à un master lancé par l’Institut supérieur des sciences de la santé relevant de l’université et destiné aux professionnels de la santé ». Et d’ajouter : «Aujourd’hui, on a seulement le droit d’accéder aux masters des instituts de la santé et on souhaite que le ministère de la Santé emboîte le pas à l’Etat français qui a intégré les infirmiers dans la réforme LMD via un arrêté ministériel ».
L’incompréhension règne tout autant quand il s’agit de trouver des solutions. En effet, alors que le ministère de tutelle pensait à l’époque que la résolution de cette question passait par un classement des infirmiers aux échelles 10 et 11 comme c’est le cas pour les autres fonctionnaires, notre source a réfuté, à l’époque, cette résolution : «Ce n’est pas une augmentation de salaire que nous avons demandée. Cela relève de la désinformation. Pour nous, la priorité c’est la reconnaissance de nos diplômes et l’accès aux facultés et instituts de la santé. On estime qu’on a le droit de poursuivre nos études comme tous les citoyens marocains» Et de conclure : «Le ministère ne veut pas reconnaître nos diplômes de peur que les étudiants des autres instituts exigent le même traitement».