Les grands chantiers de l’économie

Entre exigences de la compétitivité et intégration sociale


N.R
Jeudi 30 Juillet 2009

Les grands chantiers de la décennie transforment aujourd’hui le visage du Maroc. Ils recèlent une profonde volonté de mettre le pays sur le chemin du développement global. De par leur étendue, ces chantiers sont en train de transformer la structure de l’économie marocaine et d’élever son potentiel de croissance, son attractivité et sa capacité à créer du bien être pour l’ensemble des citoyens et des territoires.
Les chantiers de la décennie traduisent cette volonté de porter l’entreprise de développement par des fondations infrastructurelles solides. Sous la nouvelle ère, ces chantiers présentent trois grands traits caractéristiques et distinctifs.
D’abord, le volontarisme, qui a fait de cette décennie une période de changement d’échelle en matière d’infrastructures.
Ensuite, l’émergence d’un nouveau management des grands projets. Face à la nouvelle ambition affichée, une nouvelle manière de faire était nécessaire ;
Enfin, l’équilibre entre les exigences de la compétitivité et celles de l’intégration sociale et territoriale. Il s’agit ici d’intensifier l’intégration du pays aux flux économiques et humains régionaux et mondiaux et d’arrimer ses infrastructures aux meilleurs standards de qualité et de performance.
Aujourd’hui, les résultats attestent de la pertinence de ces choix et augurent d’une nouvelle étape dans la consolidation et le développement des infrastructures du pays et de ses territoires.
Tous les observateurs s’accordent à le dire. La dynamique des infrastructures et des grands équipements publics est plutôt exceptionnelle.

Les infrastructures comme levier de développement
D’abord l’expansion remarquable du réseau autoroutier. Le rythme de réalisation du programme autoroutier va connaître plusieurs accélérations depuis l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, qui a mis le projet autoroutier au centre de l’entreprise de développement global. Le pays est en effet rapidement parvenu à quadrupler le rythme des réalisations, passant d’une cadence de 40 Km d’autoroutes construits par an, dans la décennie 1990, à 160 km par an depuis 2006. Les volumes d’investissement ont également suivi et ont complètement changé de dimension. Les financements nécessaires ont été mobilisés et sécurisés très en amont au lancement des projets. Le Fonds Hassan II a servi, à cet égard, de levier stratégique pour le budget public et les apports des bailleurs de fonds.
Le réseau autoroutier national totalisera, en juillet 2009, un linéaire mis en service de 911 km reliant plusieurs grandes régions du Royaume, dont 503 kilomètres aujourd’hui en cours de travaux. En 2015, le réseau autoroutier national s’étendra sur un réseau de près de 1.800 km, reliant toutes les villes du Royaume de plus de 400.000 habitants : un levier fort pour la compétitivité logistique du Maroc et pour son développement économique et social. En 10 ans, une nouvelle ambition portuaire pour le Maroc s’est également incarnée.
Sous l’impulsion décisive de Sa Majesté Mohammed VI, le secteur portuaire va connaître une nouvelle ère. Fort de ses deux façades maritimes, qui s’étendent sur une longueur d’environ 3.500 km, le Maroc devait se doter d’une telle ambition et s’en donner les moyens. Le grand projet portuaire du Maroc se veut une œuvre de développement économique du pays, un levier au service de la compétitivité et un instrument structurant du développement territorial. Ce grand projet devient aujourd’hui possible grâce à un investissement important en matière de construction et de mise à niveau du patrimoine portuaire, mais aussi grâce à une réforme portuaire aussi profonde que prometteuse.
Le complexe portuaire Tanger-Med est un exemple de réussite dans cette perspective. D’une capacité au départ de 3 millions d’EVP, le port Tanger Med I a connu l’afflux des leaders internationaux dans le transport maritime. Avec la création future d’un nouveau port à conteneurs (Tanger Med II), la capacité globale de Tanger Med sera portée à 8 millions d’EVP, faisant de lui un des ports leaders de la Méditerranée. Ceci sans parler des plateformes industrielles et logistiques qui lui seront adossées et qui accueilleront des opérateurs de renommée. Ce projet est le fruit d’une ambition fondée sur la foi en la vocation maritime et méditerranéenne du Maroc ; une ambition traduite avec intelligence, volonté et
persévérance.
Dans le même temps, le Maroc a mis en œuvre, dès début 2004, une politique de libéralisation du secteur du transport aérien et d’ouverture cadrée du ciel marocain. La fin de l’année 2006 a été marquée par la conclusion de l’accord d’Open Sky avec l’Union Européenne, qui constitue une première pour un pays non membre de cet ensemble stratégique. La conclusion de cet accord a marqué un degré de maturité de l’aérien au Maroc et le couronnement mérité des réformes ambitieuses engagées dans ce secteur.
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle politique de libéralisation du secteur, des résultats considérables ont été enregistrés : ruée d’opérateurs ; explosion de l’offre ; extension du marché et baisse des tarifs. La capacité des aéroports marocains a été également portée de 12 millions de passagers en 1999 à près de 23 millions de passagers en 2008, et le statut de hub international a été effectivement consacré pour l’aéroport de Casablanca.




Le boom des télécommunications


La fin de la décennie 90 a été aussi celle d’un essor sans précédent des télécommunications et des technologies de l’information au Maroc. Le Royaume a mis en place un processus de libéralisation et d’équipement structurel, qui a complètement transformé les réseaux, amélioré les performances, étendu l’accès et induit une valeur ajoutée importante pour l’économie nationale. L’expérience marocaine est citée aujourd’hui comme une success story, comme un modèle pionnier dans la région.
L’arrivée de nouveaux opérateurs a permis une multiplication des offres, une amélioration de la qualité de service et une diminution des tarifs et ce, pour le plus grand bénéfice des citoyens et des entreprises. Un fait remarquable de cette dynamique : le secteur a réussi à drainer plus de 40% des investissements directs étrangers du Maroc.
La politique de libéralisation régulée a largement permis le développement du secteur. D’un parc d’abonnés de 1,6 million fixe et mobile en 1998, le Maroc compte à fin septembre 2008, plus de 25 millions d’abonnés, dont près de 22,3 millions de mobiles. Le nombre d’internautes a, quant à lui, été multiplié par 7 depuis 2003, pour atteindre les 6,6 millions à fin juin 2008. Par ailleurs, et grâce aux performances reconnues du secteur des télécommunications au Maroc, une activité intensive dans le domaine de l’offshoring, notamment de centres d’appel, s’est rapidement développée.Le développement des infrastructures d’accueil industrielles et technologiques est quant à lui nodal.
Un nombre important de projets d’infrastructures d’accueil industrielles a vu le jour entre 1999 et 2008, sur plus de 1000 hectares mobilisés. Cette stratégie, orientée vers la compétitivité du territoire marocain pour l’investissement, a été couronnée en 2008, par la mise en œuvre de Plateformes Industrielles Intégrées, nouvelle génération des infrastructures d’accueil industrielles et technologiques. Celles-ci visent particulièrement à massifier les investissements sur les métiers mondiaux du Maroc et à apporter de la visibilité à cette offre en destination des opérateurs industriels.


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